V : le mythe des Visiteurs

visitor-logo1983, quelle belle année pour les geeks que nous étions : Wargames au cinéma, l’invention du DNS, Richard Stallman qui pose les bases de GNU, les débuts de Nintendo au Japon. Mais surtout, 1983 a vu le lancement de la série V : les visiteurs. Une série qui est devenue culte pour tous les passionnés de SF (et ceux qui ne l’étaient pas encore).

Alors pour mes lecteurs qui n’étaient pas nés en 1987 (date de la diffusion en France), je vous propose un cours de rattrapage sur le mythe V ainsi que les 10 premières minutes de la nouvelle série V qui sort en novembre aux US.

V : la légende

V réunissait toutes les qualités d’une série SF réussie :

  • des personnages complexes,
  • une musique inoubliable, des effets spéciaux identifiables,
  • et des thématiques universelles (dépassant le « pan t’es mort« , ou le « ciel mon mari« ).

Un casting idéal

En dehors de la très bonne interprétation des acteurs : le fabuleux Mickael Ironside, la jolie Faye Grant, l’incorruptible Marc Singer (l’inénarrable Dar l’invincible) et la perverse Jane Badler, la série avait l’avantage de proposer des personnages secondaires savoureux : le lézard sympa (Robert Englund, oui Freddy jouait les gentils), le blond de la cinquième colonne (Peter Nelson), le black agité, le père de famille, etc.

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Une ambiance inoubliable

Générique, musique, effets spéciaux : tout permettait d’identifier immédiatement cette série et à la rendre cette série inoubliable.

Encore aujourd’hui, ce générique est de toute beauté, vous ne trouvez pas ?

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Ap138ygE6sg[/youtube]

Pour un propos grave

Un message attaquait de front le téléspectateur : Ce film est respectueusement dédié à l’héroïsme des résistants passés, présents, et à venir.

VtitlesJe vous rappelle que nous étions en 1983, et qu’à l’époque, la Science Fiction (et le fantastique en général) était mal vu. C’était un truc de gamin ou de dégénérés (de geeks, donc). Alors quel indignation qu’une série TV de SF puisse revendiquer la prise de parole sur des thématiques graves alors que Dallas non ?!

Car les différents questionnements sur la résistance dépassent le cadre anecdotique ou publicitaire pour plonger le téléspectateur dans de véritables dilemmes moraux. Qu’aurais-je fait à la place de ce personnages ? Oui le collabo a eu raison, non il a eu tort. Ah zut, la vie est complexe (alors qu’elle est plus facile dans Dallas).

Hélas, ces questionnements ne durent que le début de la série. Ensuite, la série dévoile l’immonde perversité des Visiteurs et il devient alors normal de résister contre eux. Néanmoins, nous sommes dans du questionnement en même temps que du divertissement. Et c’est pour moi, le gage de réussite d’une série SF, à l’instar de Star Trek.

Déclinaison de l’univers des Visiteurs

Une autre raison du succès de la série V est son univers très riche, ou plutôt l’univers des Visiteurs. On y trouve notamment un alphabet (indispensable pour communiquer en secret avec vos amis geek).

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Le succès de  cette série a également entrainé la publication d’une série de Comics book (édités par DC) à l’intérêt relatif (je n’en ai pas lu assez pour m’en faire une opinion valable).

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La nouvelle série

Voilà les premières minutes de la nouvelle série V qui devrait sortir en novembre de cette année (vu chez PapyGeek). Vu la qualité de ces premières minutes, c’est très intelligent de les avoir proposées gratuitement en streaming car ça donne véritablement envie de voir la suite.

Voilà qui va peut-être obliger les marketeur du cinéma ou des séries TV à diffuser des morceaux entiers de leurs œuvres plutôt qu’essayer de nous convaincre qu’elles sont révolutionnaires. Ca s’appelle convaincre par l’exemple ça.

Nettement plus efficace qu’une campagne média, vous ne trouvez pas ?

Pour en savoir plus :

Cyroul

Explorateur des internets et créateur de sites web depuis depuis 1995, enseignant, créateur de jeux, bidouilleur et illustrateur. J'écris principalement sur les transformations sociales et culturelles dues aux nouvelles technologies, et également sur la façon dont la science-fiction voit notre futur.

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5 réflexions sur « V : le mythe des Visiteurs »

  1. Les bonnes séries SF ou HF ont en plus l’intelligence :
    – de proposer des univers cohérents, voire une cosmogonie cohérente (Arda et les Terres du Milieu, l’oeuvre de Lovecraft dans presque son intégralité)
    – d’attacher de l’importance aux détails culturels sans faire d’anthropomorphisme ni d’esthnocentrisme. Le twengar, le certhar ou l’alphabet klingon ne pèchent pas par mimétisme avec le latin (le pire en la matière : Stargate, qui fait du abcd). Hélas, il manque un système écrit fondé sur les idéogrammes (ça aurait de la gueule).

  2. Novembre aux US, ça fait, au mieux l’été prochain en France, voir, l’hiver prochain.
    Damned !

  3. @Dam Merci pour les précisions. On sent le fan absolu.

    Et sinon non j’ai vraiment pas été payé, je trouve ces premières minutes géniales ;) De plus, je ne sais même pas si la série arrivera en france un jour.

    (et enfin je le dis toujours quand je touche une com’, tu devrais me connaitre).

  4. Mon cher Cyril, n’oublions pas les origines de la série : il ne devait pas en avoir! C’était en fait de 3 téléfilms sans happy end (et oui), qui donneront ensuite cette série avec des personnages en plus comme Bates, l’enfant stellaire…

    De plus, cette histoire est directement liée à celle de la seconde guerre mondiale : les uniformes aux bottes longues et droites, les lunettes noires donnant une sorte d’uniformité aux V, sans oublier le logo auquel il suffit de tracer deux barres depuis les points pour voir apparaitre un sombre souvenir…

    Au final, V exploite avec bcp de talent un classique de la SF : « l’étranger » qui vient et dont on se demande s’il va falloir lui faire confiance ou pas (cf District 9).

    PS : t’as été payé pour diffuser ces 10 minutes. Non j demande juste si j’ai raté un bon coup… (pas tapppeerrr :-)

  5. « diffuser des morceaux entiers de leurs œuvres plutôt » Ils le font déjà non : la production d’Avatar a diffusé 20 minutes du film dans pas mal d’endroits afin de rendre fous les fans (et ça marche).

    Et je m’interdis de regarder plus d’1 bande annonce de films car les marketeurs comme tu dis ont tendance à te montrer tous les passages sexy.

    Sinon, je suis pressé de retrouver les lézards. Même si à l’époque, je ne suivais assidument quasi aucune série, et que maintenant j’en suis 50 en même temps…

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