N’y voyez aucun mal, mais une fois tous les deux mois je m’autorise un article qui parle de sexe sur mon blog. Que voulez vous, le sexe est partout sur Internet (lire Des vrais données sur le Pr0n). Et loin de l’hypocrisie d’un Google ou d’un Microsoft (lire également pr0n : le plus gros mensonge d’Internet), les agences de publicité ont vite compris que le cul était viral (si ce n’était vital pour des marques comme Axe).
Mais la nouveauté de l’année 2009, c’est que les campagnes orientée « cul » se généralisent sur tous les sujets et pas que les sous-vêtements. J’ai même l’impression qu’elles deviennent de plus en plus pornographiques dans l’image ou dans la suggestion. Serait-ce une tendance générale de notre société, de notre époque ? Pour nous aider à répondre à cette question, voilà 2 articles (le deuxième si vous êtes sages) explorant les campagnes « orientées cul » de l’année 2009. Attention néanmoins, il s’agit de contenus vidéos et photos interdits aux enfants.
Certes c’est racoleur (je ne le nie pas) mais c’est joli à regarder (vous ne pouvez le nier).
Dans CULture pub, il y a cul
Le sexe (érotisme, cul, porn, art, soft porn : rayez les mentions hypocrites) est effectivement le vecteur le plus connu de viralité. Et ce qui va intéresser les marques c’est que le sexe est viralisable (buzzable, propageable, viral : rayez les mentions commerciales) sur Internet, mais aussi sur les médias traditionnels si vous avez le budget adéquat. Les marques gagnent donc sur les deux tableaux : une campagne regardée en médias traditionnels (print, TV) et des vidéos ou images relayées sur Internet par des blogueurs voulant se faire de l’audience facile, ou des internautes simplement (a)mateurs de ce genre de choses.
La fameuse vidéo de Diesel: SFW XXX Porn Ad a déjà fait réfléchir pas mal d’agences (qui bavant d’envie devant les résultats de cette campagne, ont déclarées qu’elle était de mauvais goût, tout en essayant de la copier).
Mais elle n’est pas la seule à avoir glissé sur l’attrait viral de la publicité à tendance porn.
Dans CaUse, il y a cu(l) aussi
Mon côté responsable (demandez à FrançoisG) m’oblige à commencer cette série de publicités osées par ce que vous attendez le moins : les grandes causes. Le SIDA bien sur, mais également réchauffement climatique, Autisme, cancer du sein et mauvais traitements des animaux. Cette année, on se met à poil pour ses convictions, et ça marche plutôt bien…
On commence gentiment avec le réchauffement de la planète (et de ceux qui regardent la vidéo) :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=kdz555JBIwY[/youtube]
Cancer du sein
Le cancer du sein fait partie de ces maladies évitables si on les détecte suffisamment tôt. Il faut donc en parler autour de soi. Voilà une publicité Canadienne pour Rethink Breast Cancer qui a fait parler du sujet, c’est certain. J’ai néanmoins des doutes sur sa pertinence et son adéquation cible/message (vu chez Julienblog).
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CQI1tzkwpkI[/youtube]
Autisme
L’autisme est une maladie qui fait la part belle aux préjugés et aux idées reçues. Alors pour changer la teneur des conversations sur le sujet, une maman d’un enfant autiste a décidé de faire sa propre publicité sur RethinkingAutism (enfin, ça c’est qu’il y a écrit sur le site, vous n’êtes pas obligé de la croire et moi non plus). Le résultat est très joli à regarder, mais on peut également s’interroger sur la pertinence de la démarche comme certains : Sexy Autism Ads: Clever or Catastrophic?
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Q1NiS55LH5g[/youtube]
Le sida
Avec 100 000 nouveaux cas d’infection au virus du sida chaque année en Europe, le sida est une épidémie qui ne mérite pas la périphrase ou la métaphore. A mon avis, la seule façon de parler de SIDA est donc de parler de sexe (oui ça passe par là). Certains l’ont bien compris, et le résultat est étonnant. Voilà donc quelques campagnes intéressantes sur le sujet.
Une campagne de LILA, une organisation Italienne luttant contre le SIDA. Le slogan « It could happen to everyone … don’t discriminate » est plutôt bien placé, entourant le V de HIV. Car oui, c’est par là qu’on l’attrape si on se protège pas (ceci était un message gratuit à caractère informatif). Lire aussi : Ad Explains Vagina = Virus
Une autre campagne venue tout droit de São Paulo pour MTV (?) et qui mélange des images retro-porno avec le message « Except for AIDS, nothing has changed ». Pas faux ! Allez donc voir toute la collection qui vaut le coup d’oeil sur MTV – Porno Vintage et Education Sexuelle!
Une autre campagne de MTV sur le même sujet pour la fondation Staying Alive montrant des sexes dédicacés par leurs visiteurs (plus d’infos là : Hair of the infected dog )
Et une petite dernière qui vous expliquera mieux que moi qu’avaler c’est bien, mais uniquement avec des partenaires de confiance (vous voyez, je l’ai mal expliqué moi).
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=vyMY5zUpX_g[/youtube]
Défense des animaux
Dans un registre complètement différence, la PETA (People for the ethical treatment of Animals) est l’une des associsations les plus connues ayant flirté avec l’érotisme torride dans ses pubs. Elle multiplie en effet les provocations depuis quelques années en profitant cette année de son bannissement du Superbowl pour buzzer encore plus sur Internet (lire La pub de la PETA “interdite” de Superbowl). En tout cas, la publicité est superbe et donne envie de devenir végétarien (quoi, les frites, c’est des légumes non ?).
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=siWWlgDbAgs[/youtube]
Conclusion : la « pub cul » se développe ?
Voilà pour les grandes causes. Gageons qu’elles vous auront donné envie de vous engager (à défaut de vous faire réfléchir). Si ce billet vous a plu, le prochain (dans un mois ?) vous montrera une série de pubs encore plus osées dans le secteur de la consommation, de la mode, etc.
Responsable ! ;)