The dark side of Internet is on Chatroulette (tiens ça rime…)

Il m’arrive peu de bloguer une vidéo sans rajouter des tonnes de textes justificatifs, mais là je pense que j’ai trouvé condensé en une seule vidéo, la compréhension ultime du phénomène Chatroulette (le truc dont tout le monde parle depuis 2 mois).

Alors je vous laisse la regarder, hurler de rire devant Jon Stewart (du DailyShow), et on se retrouve pour un peu d’explications après le jump.


Jon, sous prétexte d’amuser son public, tire finalement des conclusions très juste de la vision « journalistique » d’Internet :

  1. Chatroulette est devenu l’exemple idéal du côté « sombre » d’Internet pour les journalistes qui n’y connaissent rien (ou qui ne sont jamais entré dans un vidéoclub, dans une librairie, dans un sexshop, ou zappé sur le câble à minuit). Ce côté sombre d’Internet n’est qu’en fait que le côté sombre de l’être humain, mais plus facilement enregistrable, bien assis sur son bureau de journaliste.
  2. Chatroulette est une roulette russe où l’on a remplacé les balles par des bites. Ne vous étonnez pas de vous en prendre dans la figure ensuite, c’est vous qui avez appuyé sur la gâchette. Je suis toujours effaré de voir le nombre de personnes qui se plaignent de voir des sexes d’hommes (en action ou pas) sur Chatroulette. Mais ces personnes sont justement allé sur le site pour en voir non ? De quoi se plaignent-elles ?
  3. Et si vous lisez cet article c’est que vous êtes un pervers polymorphe en puissance ! Enfin, en tout cas vous êtes un voyeur en puissance. Et c’est bien normal, Bernard Stiegler vous parlerait des pulsions scopiques que vous assouvissez via ce genre d’outil. Vous voulez voir, voir et encore voir, jusqu’à saturation.

Alors certes, c’est peut-être scandaleux de laisser des services comme ça sur Internet, et peut-être que c’est nécessaire de réguler tout ça à base de lois liberticides (oui je parle d’Hadopi et Loppsi là), mais c’est encore plus scandaleux de vous laisser en liberté et de ne pas vous enfermer dans un asile.

Vous êtes dangereux avec vos pulsions de voyeur-exhibitionniste ! Donc bien avant Hadopi, le gouvernement aurait mieux fait de voter une loi affectant un policier derrière chaque voyeur potentiel, c’est à dire vous (en commençant par les journalistes qui en ont parlé).

Cela aurait créé des emplois et certainement relancé l’économie.