Inauguration d’une nouvelle rubrique : Coup de Gueule, dont le nom est suffisamment explicite. Pas un véritable article donc, juste une situation et un point de vue. Celui-là date d’octobre 2008 et concerne l’ahurissant comportement de certains magazines professionnels de la publicité concernant Internet (mélange de dénigrement, de coups bas inutiles, de rumeurs infondées et de mensonges éhontés).
Voilà donc un pot pourri (vraiment pourri, ça date de 2 mois) de notes et d’intentions d’articles pas terminés. N’y cherchez donc pas de cohérence.
Octobre 2008 :
Il est incroyable de lire l’article « évènement » du CbNewsletter d’aujourd’hui : « Les cadres actifs très friands de radio et de télévision ». Pas une seule mention d’Internet et des néo-comportements liés au web dans tout l’article en dehors d’une mention rapide (et non explicité de l’article Les cadres lisent encore la presse malgré le net (qui lui même s’arrangeait pour ne pas parler d’Internet).
Je ne veux pas crier à la conspiration, mais avouez que de parler de mode de consommation des cadres et ne pas parler d’Internet, c’est tenter de faire croire l’impossible.
Le pire c’est que CBNews passe son temps à essayer de nous prouver que la presse et la TV, ça fonctionne encore. Voir la CB Newsletter du 8 juillet 2008 où l’on apprend que Les cadres lisent encore la presse malgré le net. Même l’étude IPSOS dont est tiré l’article s’y met (91% de cadres lisent la presse, ok, mais 95% sont sur Internet).
Réfléchissons…
Tous les cadres que je connais passent au moins 6h par jour sur Internet dans mon secteur (la com). Tous utilisent l’e-mail comme outil de travail. Tous sont sur Facebook ou sur un autre réseau social similaire. La plupart surfent pendant la journée sur des sites, forums, réseaux sociaux. Beaucoup écoutent de la musique en ligne. Quelques uns ont des blogs, et quelques uns (plus rares) micro-bloguent (twitent quoi). Bien sur, ces cadres regardent la TV et écoutent la radio. Mais vu le temps qu’il leur reste une fois la journée de travail terminée (journée passée la plupart du temps avec Internet), ils ne vont pas la regarder beaucoup la TV, ou alors ils le feront en surfant, en répondant à leur mail ou en terminant leur travail en retard (avec Internet).
Alors quel besoin a un CBNews d’essayer de me convaincre que les cadres regardent encore la TV, écoutent la radio et lisent la presse ?
Et quoi ? Est-ce que les publicitaires vont être obligés d’attendre que les politiques leur montrent l’exemple ? Car en effet, «Il ne faut pas être «déconnecté» du monde moderne» nous dit Eric Woerth, ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique.
Pour ma part, je ne cautionne ni la déification du bloggueur, ni sa satanisation (j’adore créer des néologismes. Je peux, je ne suis pas journaliste!). Car ceux qui disent que les bloggueurs sont indépendants sont ceux qui en vendent.
Plus sérieusement, les bloggeurs sont des gens normaux : achetables ou pas (comme les gens normaux). N’allons pas leur prêter des morales et des codes de conduite héroïques (ils seraient capable de ne pas nous les rendre… heum), mais n’allons pas jouer non plus à ceux qui jugent un peu rapidement par des association d’idées déplacées.
Alors loin de moi l’idée de trahir votre pensée (quoique je peux, je ne suis pas journaliste!), mais vous conviendrez que votre phrase n’était pas d’une limpidité absolue). Et je trouvais ça plutôt étrange, étant donné le bon ton éditorial habituel de cette newsletter (je parle de culture zap, je peux lécher aussi. J’ai le droit, je ne suis pas journaliste!) de matraquer ainsi ces pauvres blogueurs qui n’avaient rien demandé à part le droit de bloguer en paix.
Je nne m’étouffe pas sur la carte de presse. Je m’étouffe sur un dircom méthode champenoise qui fait joujou avec les blogs en invitant une semaine leur auteur aux frais de la princesse pour livrer de l’info sur sa marque. Avouez que l’indépendance, sur ce fait, n’est pas très crédible.
Résultat de son opé : un million de pages vues. Mais par qui ?
Mon papier revenait sur le déclin de France-Soir où j’ai bossé voici plus de 12 ans. Les annonceurs alors, refusaient de l’intégrer car le titre n’était pas ciblé… Un parallèle amusant.
Ne trahissez pas la pensée des auteurs pour étayer vos propos. Ce n’est pas intellectuellement honnête.
Signé : Eric Valz, dinosaure.