Les vautours et Steve Jobs ou death digital business

« La différence entre le sexe et la mort, c’est que mourir, vous pouvez le faire seul, et personne ne se moquera de vous. » Cette citation de Woody Allen n’est plus tout à fait exacte dans la nouvelle ère des réseaux globaux. Votre cadavre va aujourd’hui être utilisé, pressuré jusqu’à ce que la moindre parcelle de valeur en soit extrait. L’article ci-dessous parle des détrousseurs numériques de cadavres analogiques. Il a été écrit en octobre 2011 mais n’a pas été publié pour ne pas profiter de ce qu’il dénonçait. Le voilà maintenant, agrémenté d’exemples un peu plus récents. Je pense qu’il n’aura rien perdu de son indignation originelle.


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Certains métiers n’existent que pour faire de l’argent. Ces « professionnels » de l’argent ne servent à rien, ne créent rien d’autre que du profit. On les trouve habituellement dans la finance, les « affaires », le crédit revolving, la vente d’arme et tous ces business si lucratifs. Mais on en trouve aussi sur Internet, dans ce qu’on va appeler « la création de trafic à des fins pécuniaires ».

Qu’ils soient marketeurs, journalistes, blogueurs pros, etc., ces dignes héritiers de Le Lay/Mougeotte ont bien compris le message : qu’importe le contenu pourvu qu’on ait du trafic !

Aussi, après les chats, le cul, le trash, les voilà qu’ils s’attaquent maintenant à la mort de célébrités. Les vautours ont envahis le web avec des pratiques assez reconnaissables. Voici un petit récaptitulatif de ces pratiques malsaines, ces différentes façons de faire du marketing sur le dos des morts (en espérant que ça ne serve pas de mode d’emploi) en prenant comme exemple le décès de Steve Jobs.

J’ai coutume de dire que le digital n’est que le reflet augmenté de notre société. On est mal barré.

Phase 1 > Vite, créez du trafic facile !

Etape  1 : Le cadavre est encore chaud, n’attendez pas ! Commencez donc par publier un article bien larmoyant, totalement sincère sur vos émotions qui se bousculent à la mort de votre héros : « Bouhouhou, Steve… Tu nous as quitté. Mais quel grand homme, quel visionnaire. Je t’aimais tellement… Bouhou! » .

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Et si vous n’avez pas d’idées, demandez au community manager de votre marque, il trouvera bien quelque chose et ça fera parler de votre marque, quoique vous vendiez.

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Etape 2 : Ensuite, surmontant bravement votre chagrin, postez du contenu qui raconte la vie et l’oeuvre du mort à vos lecteurs comme par exemple une infographie sur l’histoire Apple ou encore une dataviz des chiffres phénoménaux sur les ventes d’Iphone dans le monde entier, etc.

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N’hésitez pas à en rajouter sur la légende : Steve Jobs réfugié bosniaque immigré aux Etats Unis pendant la crise de 1929, après avoir inventé la micro-informatique à 5 ans a gagné la guerre du Vietnam a lui tout seul… Personne ne vous reprendra, car vous critiquer, c’est critiquer un mort ! Et qui oserait critiquer un mort que tout le monde aime (pour l’instant – cf. phase 4).

Pour les plus travailleurs, on peut également y aller de son anecdote personnelle : « Avant Steve Jobs, je ne comprenais rien à l’informatique. Grâce à l’iphone, je suis devenu un pure geek et je le montre tous les jours en jouant à Ruzzle pendant les réunions. Merci Steve !« . Hommage. Pensez hommage, toujours hommage. Et pourquoi pas, faites-en un rap: Yo Steve !

Etape 3 : Enfin, il faut publiez les statistiques sur le bruit digital (le fameux beuze) occasionné autour de la mort de Steve : nombre de tweets reprenant le hashtag d’hommage, nombre de billets publiés. Sans oublier de rajouter un « Steve nous étonne encore ! » de circonstance.

stevejobs-twitterCertains se poseront tout de même la question de savoir si les médias français n’en faisaient pas un peu trop (c/ ErwannGaucher). Non, vous croyez ?

Etape 4 : Vous pouvez également usurper l’identité du mort. Quoi ? Il est mort, il ne va pas se plaindre. Donc profitez-en pour créer un compte Facebook ou Twitter portant le nom de la célébrité (si il n’est pas déjà pris). Cette vieille tactique de cybersquatting marche toujours très bien aujourd’hui pour booster un compte. La preuve avec ce faux compte de Adam Lanza (le tueur de Newton) créé après sa mort. Le compte a finalement été fermé par Twitter (mais récupéré rapidement par un autre connard).

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Death-opportunisme avec le (faux) compte de Adam Lanza créé après la tuerie de l’école primaire Sandy Hook. No coment.

Phase 2 > Impliquez vous personnellement !

Un hommage désintéressé à un mort connu ne peut que vous apporter la considération de vos lecteurs.Et là, qu’importe le trafic pourvu que les gens sachent que vous aimiez cet homme sincèrement de tout votre cœur.

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Là, on est dans l’émotion coco. Faut que ça larmoie, faut que ça chiale. Exhibons nos sentiments à tous les passants, pour créer cette communion ultime de douleur partagée, que nous dominons, nous tout particulièrement, car nous avions une relation privilégiée avec le disparu.

D’ailleurs c’était notre meilleur ami, il passait souvent prendre une bière à la maison.


Il peut-être encore plus gratifiant d’être associé à un événement commémoratif. Si cet événement n’existe pas, créez-le !

Tous les autres passionnés ne sont que de pâles copies.

Combien d’entre nous ne se sont pas gentiment (ou pas) moqué des japonais en voyant leurs hommages ridiculement enthousiastes à un artiste disparu. Et pourtant, c’est en France, à Paris, à l’Apple Store très précisément que c’est organisé un rendez-vous commémoratif le soir même du décès de Steve. 

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N’oubliez pas d’installer l’appli Freecandle pour bien montrer votre malheur.

Mais pourquoi pas. Un commercial qui vous a extorqué votre argent pendant des années mérite certainement qu’on se déplace pour se souvenir de lui. Une sorte de syndrome de Stockholm moderne. Plus le marchand vous enfile, plus vous êtes triste quand il vous quitte. Je pense d’ailleurs envoyer des fleurs au directeur du RSI et de l’URSSAF de ma région le jour de son décès.

Phase 3 > Vendez le mort  !

Bon, la création de trafic c’est fait. Mais on pourrait faire mieux. Pourquoi ne pas vendre l’image du mort ? Il doit bien rester quelque photos, citations et vidéos qu’Apple n’a pas encore eu le temps de copyrighter. Profitons-en !

Alors tout d’abord, vous annoncez partout que vous êtes la marque de pull de Steve Jobs. En quelques jours, la marque St Croix a ainsi été en rupture de stock de pulls noirs, grâce à une astucieuse campagne mélangeant charity et business. Bon, forcément, votre pull n’est pas du tout celui de Steve Jobs, mais cela vous a permis d’en vendre plein à 175 $ pièce à des nostalgiques bourrés de pognon.

hommage-a-steve-jobs-by-karl-marc-johnDans un registre à peine plus honnête, vous pouvez  également « rendre hommage » à travers un nouveau produit. La marque française Karl Marc John a ainsi lancé dès le lendemain de la mort de Steve un tee-shirt hommage à l’inscription « Merci Steve« . Oui, c’est très laid (la démarche ET le pull).

Si votre mort construisait des produits de son vivant. Vendez les ! Et vite ! Et ajoutez une petite mention en haut à droite. Ca s’appelle un tomb-call-to-action (je viens de l’inventer). Mettez à jour vos UX !

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Et si vous êtes ayant droit du mort, n’hésitez pas à augmenter vos tarifs. Il n’y a pas de petits profits. Comme Sony le sait bien, quand il a  augmenté le prix du bestof de Whitney Houston après sa mort. Pascal Nègre (Universal) lui préfère vendre Georges Moustaki sur Twitter, le cadavre à peine refroidi.

 

Toute la dignité et la droiture de ce milieu culturel dans ce tweet. Vous comprenez mieux maintenant ma haine pour Hadopi.

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Mais on ne va pas forcément vendre que du pull. Ce serait mal connaître les marchands du temple qui ne sont jamais à court d’idées. Alors après le Jesus Christ Big Jim, le Michael Jackson, voilà les figurines Steve Jobs articulées, plus ou moins réussies et/ou interdites par Apple.

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Attendons nous dans les prochaines années au Steve Jobs Transformers qui se transformer en Iphone.

Phase 4 > Découpez le cadavre, et mangez les os !

Scénario 1 : Continuer à se créer de l’audience, encore et encore. Ca y est, 3 jours sont passés et on a tout dit sur Steve. Ses mensurations, son patrimoine immobilier, le tour de poitrine de sa femme… On sait tout sur Steve, n’y a-t-il donc plus rien à dire ?

Aimer Steve jusqu’à en manger…

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Que nenni ! Les vautours opportunistes digitaux (SEO, blogueurs, journalistes, et toute la clique) deviennent coprophages. C’est le moment d’attaquer le filon « Mais quel gros con ce Steve Jobs ! » avec autant d’enthousiasme que le filon « Qu’est ce qu’il était bien Steve Jobs« . Avec même plus de convictions, car il est toujours plus facile de critiquer que de sanctifier quelqu’un qui a toujours bossé pour sa pomme (jeu de mot).

Ces opportunistes sont également rejoins par les « vrais » journalistes, qui, débarrassés de l’émotion des premiers jours, peuvent enfin décortiquer avec précision l’oeuvre d’un égocentrique autoritaire assoiffé par l’argent, la drogue et le pouvoir. On y trouvera des choses sur Abdulfattah « John » Jandali, le père biologique de Steve Jobs ou encore de vieilles citations désastreuses hors de leur contexte. Sans oublier de ressortir tout ça l’année d’après, style mémorial: « Steve Jobs nous a quitté il y a 1 an », une base d’article qui peut également resservir l’année d’après. Très bon rapport temps passé/audience.

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Scénario 2: Lolons tous en coeur. Ca y est Steve a rejoins le paradis. On a bien pleuré, on va pouvoir rigoler maintenant. Et c’est vrai qu’avec un nom comme « jobs », y’a du potentiel. Alors les memes, les gifs, les animations Steve Jobs déferlent sur Internet. 

Pas toujours très drôles, mais toujours de quoi publier « les 10 mèmes les plus rigolos avec Steve Jobs« .

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Conclusion: Steve s’en fout, mais nous ?

vautoursSteve Jobs est mort. Il est devenu une légende dans les pays riches. Sa photo en pull noir est devenue un méme Internet. Détournée, pastichée, elle est maintenant ancrée dans le patrimoine de l’humanité connectée. Steve a donc bien réussi son job (hum..).

Et pourtant, les derniers décès de célébrités (Amy WineHouse, Michael Jackson, Whitney Houston, Jobs et même Delarue), nous montrent que les opportunistes (marketeux-journalistes-seo) sont maintenant pleinement conscient du potentiel média de la mort d’une célébrité. Ces vautours du digital sont aujourd’hui prêts à dégainer tout l’éventail des techniques SEO, éditoriales, images et vidéos dés les dernières palpitations de la star. La leçon est apprise : la mort, ça rapporte !

C’est grave.

Car la mort (réelle) n’est pas faite pour nous divertir. Quand un Pinochet ou une Thatcher crève, on peut à la rigueur se moquer, car ils n’étaient pas vraiment humains. Mais quand une personne normale, même chanteur ou chef d’entreprise meurt, doit-on vraiment en faire une attraction sous prétexte d’hommage, ou même sans prétexte du tout ?

J’avais été choqué (et il m’en faut beaucoup) par les blagues de potaches qui ont envahi Twitter et Facebook le lendemain de la noyade du Wanderlust. Créer ou retweeter des conneries sur un mec qui vient de mourir il y a 12h à peine, c’est montrer que sa propre personne est plus importante que la douleur des autres, qu’on est supérieur au reste de l’humanité, qu’on est un gros con.

La société digital est un reflet déformé, amplifié de notre propre société. Cette perte de respect pour la mort nous montre que la société a un sacré problème. Manque de respect, manque d’empathie, manque d’humanité. On peut s’interroger sur le futur de ces comportements néfastes initiés par les médias (officiels et non-officiels).

O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres!

G. Brassens

PS/ personnellement je choisis à la fin de ma vie de me downloader sur Internet (en mode transhumaniste). Comme ça je spammerai ceux qui m’emmerderont après ma mort, eux, leur carnet d’adresse et leur réseau social…

Author: Cyroul

Explorateur des internets et créateur de sites web depuis depuis 1995, enseignant, créateur de jeux, bidouilleur et illustrateur. J'écris principalement sur les transformations sociales et culturelles dues aux nouvelles technologies, et également sur la façon dont la science-fiction voit notre futur.

10 thoughts on “Les vautours et Steve Jobs ou death digital business

  1. @Cyroul
    J’ai voulu t’envoyer ça sur twitter, mais je ne suis pas douée pour le 140 caractères :

    Je ne sais pas si tu l’avais déjà lu – il n’est pas tout jeune mais reste intéressant, même pour voir l’évolution. –

  2. @Lilindey Merci à Catherine alors qui est définitivement trop gentille.
    Et oui, je plaide coupable concernant le marketingception. Ceci dit, il s’agissait à l’origine d’un article uniquement sur Steve Jobs, mais qui s’est transformé en plaidoirie sur cet abandon du respect de la mort.

    A tous : avez-vous remarqué que l’article a plus tourné sur google+ que sur twitter et facebook ? C’est fascinant de voir comment les sujets des articles vont intéresser plutôt tel ou tel réseau social, qui n’ont décidément rien en commun.

  3. Je suis une étudiante qui te connaissait par Catherine Ertzscheid qui nous avait dit beaucoup de bien de toi… Et j’avoue avoir pris un peu de temps pour suivre le conseil fort appuyé qu’elle nous avait fait pour ce qui était de te lire.

    … Je regrette de ne pas l’avoir fait plus tôt. Honneur, décence, respect… Autant de valeurs que je peine à voir mises en valeur en communication.

    D’ailleurs, aujourd’hui Apple a miraculeusement retrouvé un footage de Steve Jobs de la période de l’apple 2. Ce marketing de la mort fait un peu froid dans le dos. Pire étant qu’il devient « normal » d’exploiter chaque filon jusqu’à la moelle sans se soucier de la décence ou de la pertinence, pour peu qu’on puisse tirer une réaction des gens.

    « Steve a donc bien réussi son job. » Facile, mais très drôle. Et ça détend un peu l’atmosphère.

    Marketingception aussi en ce qu’en dénonçant une pratique, il y a Steve Jobs partout dans l’article ce qui lui donne un aspect viral supplémentaire… hé!

  4. C’est l’effet pervers d’Internet. Il y a 20 ans, tes exemples se seraient limités à la presse papier et seule la bêtise de certains journalistes aurait été facilement accessible ;-)… -> pas totalement d’accord.

    Notre histoire « d’avant le web » comporte de nombreux exemples encore plus flagrants d’exploitation « marketing » de personnes mortes, transformée en produit « consommable », comme la photographie du Che sur des T-Shirts.

    D’ailleurs, si on pousse la réflexion plus loin (au fond du bistrot, hein, je fais du web, je ne suis ni historien, ni sociologue), la mort de Jésus est une sacrée (hum) exploitation marketing, ainsi que celle de nombreux « saints » (canonisation…). Et ça c’est pour la religion chrétienne, si on pense aux différentes personnes élevées en « héro » ou symbole, lors de guerres ou de conflit, c’est pareil.

    L’objectif est toujours le même: rameuter/ralier les foules, la masse populaire, et souvent (pas toujours) dans un objectif de pouvoir/pognon/contrôle…

    La grosse différence avec une religion (quoique avec Apple…<- troll inside), ou une guerre, une nation, c'est qu'ici, tout le monde peut s'approprier la chose et faire du fric dessus. Et là, oui, merci Internet.

    Ce que je trouve intéressant dans l'article (merci Cyroul), c'est la vitesse du processus et les différentes phases qui le compose. Je me demande si elles n'ont pas un rapport avec l'exploitation directe des phases de deuil (déni, colère, tout-ça tout-ça…).

  5. Un peu de décence dans ce monde de brutes… C’est l’effet pervers d’Internet. Il y a 20 ans, tes exemples se seraient limités à la presse papier et seule la bêtise de certains journalistes aurait été facilement accessible ;-)

  6. C’est aussi qu’on a besoin de toujours plus d’adrénaline pour faire s’émouvoir nos petits neurones shootés à la trash culture. Là, Benetton reste encore un maître à penser.

  7. @Cyroul: joli article dommage que tu n’aies pas plus d’espace (article assez long déjà) pour parler des générateurs de trafic qui cherchent à entuber la pub (car oui, étant pubard, l’approche média d’il y a trente ans qui se retrouve généralisée aujourd’hui est aussi efficace qu’un pet dans un dépotoir).

    @huss : Parles pas de malheur ! Johnny mort veut dire pollution visuelle, sonore, digitale et traffiqueuse pendant au moins deux mois. Pourtant tu soulèves une question essentielle dans ton comm (qui est sous jacente dans l’article mais bien mise en valeur): comment exister et continuer à respecter des valeurs que nos « institutions »(média/patrons/notables/politiques) ne respectent même plus? Sommes-nous encore « humains »?

    Moi aussi je terminerai par une citation : « tout notre travail, c’est de donner à Coca-Cola un temps de cerveau disponible prêt à la consommation » P. le Lay

  8. Existe aussi en version : whitney houston, michael jackson, amy whinehouse, …
    Plus serieusement, on appelle meme plus ca exploiter la mort, mais « couvrir » le sujet.

    En tous cas j’avoue que depuis qu’internet existe on voit beaucoup plus facilement l’opportunisme (synonyme: journalisme generaliste/ »trafficker »), vu qu’il s’est généralisé a un point tel qu’il vaut mieux être une hyène followeuse debile plutôt que quelqu’un qui réfléchit si on veut exister (enfin essayer)

    Et attends ! Si en France Johnny venait a succomber on aurait tous les sponsors/maisons de disques (ca existe encore?) et les content marketers qui se rueraient sur l’occasion pour faire un peu de pognon. Et ils vous diront que c’est leur travail. Comme quoi les jolis mots responsabilité, respect et dignité sont des marques de papiers toilettes discount aux puces Montreuil.

    Je terminerai par Marx qui disait dans le « capital »: nous nous chosifions pour mieux glorifier nos piteuses marchandises, ainsi que nos illusions que sont le pouvoir et l’argent dans un système qui nous détruit de l’interieur.

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