Dis papa, c’est quoi un planneur digital ?

Après ma récente annonce (je cherche un/des planneurs digitaux) je me suis aperçu que tout le monde se posait la question de savoir ce qu’était un planneur digital ?

planneur pas digitalLes 10 commandements du planneur digital

Alors pour le savoir, j’ai tenté d’écrire les 10 commandements du planneur digital (the digital planner) inspiré mais réécrit de how to do digital planning.

J’ai transformé ces commandements en quiz. Si vous pensez que vous correspondez à un commandement vous ajoutez 1. A la fin, comptez votre total et regardez le résultat.

1/ Savoir copier/coller

Le planer digital doit savoir aussi bien copier/coller une image sur Powerpoint que le code de la dernière widget à la mode sur son blog. C’est un aspirateur, un récupérateur, un testeur de ce qui se fait sur la toile.

2/ Aimer disséquer…

Le planeur digital doit aimer disséquer les principes marketing ou créatifs d’une campagne bannière, d’un advergame, d’un widget, voir même d’un code source. Dans ce métier, la curiosité est une qualité précieuse.

3/ Savoir enfler et désenfler

Dans une campagne de publicité globale, la part du digital peut être infime (une campagne bannière) ou au contraire être au centre du dispositif de communication. Le planeur digital doit savoir s’adapter à la problématique de l’annonceur sans chercher à vendre Internet à tout prix.

4/ Être pédagogue

Les néo-comportements des internautes sont complexes. Le planeur digital sait les expliquer, aussi bien aux annonceurs qu’à ses collaborateurs (et y’a souvent du boulot).

Petit exercice pour vous tester : essayez d’expliquer simplement le principe de Twitter à vos proches (si vous séchez, allez voir Pour vos clients nuls en Twitter).

5/ Passer de l’hyper-passionné au cynique de service

Sur le web il y a des modes et des réussites mais également des déceptions et des plantages catastrophiques. Le planeur digital a tout vu et doit être celui qui parle avec passion des réussites potentielles et avec cynisme des échecs prévisibles.

6/ Avoir le geek en soi

Passion ? Obsession ? Le lien entre le planeur digital et le geek n’est pas évident mais il existe. Car le planeur digital parle aux geeks, et ceux-ci lui répondent. Il parle leur langage. Alors ne soyez pas noob et geekez-vous !

7/ Ne pas haïr la marge brute

Internet est le support qui rapproche le plus marketing et communication. Le planeur digital aura souvent un pied dans chacune de ces disciplines. Un planner digital qui ne sait pas combien coute un site (et combien il va rapporter à sa boite) ne sert à rien. Des idées, tout le monde peut en avoir. Des idées qui fonctionnent, c’est plus rare. Des idées qui fonctionnent et qui font gagner de l’argent, c’est le métier du planneur digital.

8/ Faire !

Un planeur digital qui n’a pas de blog, de site perso, ou même de compte Twitter, est un planeur digital mort… Un planeur digital doit être passionné par le digital, et doit savoir faire.

Vous imaginez expliquer à un fermier à quel moment il doit planter ses carottes alors que vous n’avez même jamais réussit à faire pousser vos plantes vertes dans votre appartement ?

9/ Savoir remonter sur sa selle

Il arrive qu’un dispositif interactif ne donne pas entière satisfaction. Et alors quoi ? Une seule solution doit se présenter à vous : l’optimiser pour le rendre meilleur et plus performant.

La communication digitale est une discipline qui mute et se transforme tous les jours. Si vous n’êtes pas capable de vous adapter et de rebondir, changez de métier.

10/ Avoir l’âme d’un explorateur

Vous bossez pour l’argent ? la gloire ? le pouvoir ? Alors oubliez tout de suite, ce metier n’est pas fait pour vous ! Le planning digital est d’abord un métier de passionnés (la gloire et l’argent viennent après). Le digital est un mode de vie et d’expression. C’est un nouveau territoire que vous voulez explorer et conquérir. Si vous êtes animés de cette âme d’explorateur, c’est un job pour vous.

Vos résultats

Entre 0 et 4 : bah, il vous reste toujours la banque. Ils recrutent en ce moment…

Entre 4 et 6 : le digital vous intéresse et vous avez presque les qualités pour y bosser. Il ne vous reste qu’à trouver un peu plus de motivation et à vous immerger pour de vrai dans ce truc qui s’appelle le digital. Allez, créez-vous un compte Twitter, abonnez vous à quelques MMORPG, à quelques réseaux sociaux également et refaites ce test dans 6 mois.

Entre 7 et 9 : vous semblez correspondre au profil que je recherche actuellement. Si ça vous intéresse de bosser dans un secteur en pleine expansion (non, pas la banque), envoyez moi votre candidature (c’est à dire un mini cv, et surtout vos références).

Vous avez fait 10 : retournez sur le choix « entre 7 et 9 », et joignez vos prétentions salariales à votre candidature…

Author: Cyroul

Explorateur des internets et créateur de sites web depuis depuis 1995, enseignant, créateur de jeux, bidouilleur et illustrateur. J'écris principalement sur les transformations sociales et culturelles dues aux nouvelles technologies, et également sur la façon dont la science-fiction voit notre futur.

8 thoughts on “Dis papa, c’est quoi un planneur digital ?

  1. Parfait pour le profil et merci pour l’humour. MAIS, je dois avoir un premier entretien d’embauche comme digital planner et ne sais toujours pas qu’elle est la proposition de salaire à laquelle je dois m’attendre. Une idée? Poste à pourvoir à Bruxelles mais suis preneur d’infos pour la France.
    Merci pour votre réponse. 

    1. Bonjour, 

      Attention, cet article a été écrit en 2008, à une époque où le métier n’existait pas en France. Aujourd’hui la définition de ce métier a changé. 
      Elle est d’ailleurs différente pour chaque agence. Certaines diront qu’il s’agit d’un profil de planner strat orienté technique, d’autre de CM tendance stratégique, d’autre encore de chef de projet digital qui savent faire une reco. 
      Et cela a une influence sur le salaire qui correspondra à cette définition. Il n’y a donc pas de grille moyenne de salaire pour ce poste (d’ailleurs il n’y a aucune grille de salaire moyenne dans la publicité en général). 

  2. J’aime surtout le point 7 : « Ne pas haïr la marge brute »
    Trop de gens dans la com’ se focalisent encore sur le créatif, alors que pour paraphraser un directeur de Mother UK, « advertising is not the business of art, it’s the business of business ».

    Un planneur doit donc avoir en tête les problématiques du client, qui sont avant tout des problématiques business. La communication n’est qu’une réponse à cette question.

    Le client X veut faire réaliser un site web et souhaite avoir un compte Twitter ? Non, en fait il veut faire connaître un produit / fidéliser des clients / pénétrer un nouveau marché, etc. Et souhaite une réponse concrète à cela avec estimation de ROI ou de progression en termes d’image.

  3. @Darkplanneur la créativité était sous-entendue.
    Mais sinon le point 8 (Faire !) la remplace efficacement.
    En effet, celui qui fait est « créateur », on ne peut le nier.
    Le fait qu’il devienne « créatif » n’est ensuite qu’un jugement subjectif qui appartient souvent au directeur de création (ou même au directeur de l’agence de pub).

  4. Non, tu n’es certes pas objectif. Très bon ton blog.
    Mais je peux difficilement te donner une note, ce quiz est très personnel finalement. Il faudrait se rencontrer.

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