La tentation féminine du Geek

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Une polémique enfle sur les Internets : le geek serait-il sexiste, machiste voir misogyne ? 

Cela fait un moment que ça couvait (lisez à ce propos Psycho-test de Consoles + : en attendant tes règlesJoystick : apologie du viol et culture du machisme et surtout le très intéressant Sexisme chez les geeks : Pourquoi notre communauté est malade, et comment y remédier chez Mar_Lard (et son excellente  réponse chez Zali).

Seulement l’irruption des vieux médias (presse et radio) dans le débat a transformé cette interrogation en certitude : le geek serait un salaud de machiste et la communauté des geeks un lieu de phallocrates.

Ne pouvant laisser mes lecteurs adorés (femelles ou mâles je vous aime tous) croire à ces bêtises, voilà une démonstration que j’espère logique, qui vous prouvera que le geek véritable est en réalité bien moins machiste que  le reste de la société.

La complexe question de la définition du geek

inigo-montoya-you-keep-using-that-word-i-dont-think-it-means-what-you-th-2a344fb1-sz288x200Tout d’abord, quand on parle de geek, il faut faire attention à bien définir de quel type de geek on parle. Est-ce un geek « grand public » qui s’achète un Iphone et joue sur sa XBOX dernier cri ? Ou est-ce un geek « absolu » qui a passé des milliers d’heures sur un sujet bien souvent en dehors de la norme sociale ?

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En effet ce mot « geek » évoque deux conceptions complètement opposée : l’une élitiste, l’autre grand public. Cela n’en fait pas des bons ou des mauvais geeks, mais des gens complètement différents qui recherchent des choses différentes et pourtant réunis sous la même appellation : geek.

Le « geek absolu », passionné obsessionnel

Le geek absolu va avoir a comme objectif d’améliorer son expertise/son savoir concernant sa passion. Il n’a donc comme critère de mesure, que l’expertise des autres. Le sexe de cette expertise n’est pas un critère pris en compte par cette population. Car qu’importe ton sexe si tu te balades en programmation probabiliste !

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C’est compliqué ? Bienvenue dans son monde, car ce geek absolu doit travailler pour être crédible au sein de sa « communauté ». Imaginez que pour être expert de Tolkien, vous deviez LIRE les livres plusieurs fois et pas seulement aller voir les films au ciné. Ou que pour masteriser une partie du jeu de rôle Star Wars, vous deviez APPRENDRE toutes les règles et pas simplement l’acheter sur Steam ou Xbox Live. Ou encore que pour être un pro de Nintendo, vous TERMINIEZ Zelda plusieurs fois sans cheater (et avec une seule main).

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Apprends à reconnaître une vraie geek d’un fantasme masculin. Là, tu vois, ce sont 2 fantasmes masculins.

Bref, être un geek absolu se mérite. Il faut passer du temps et des neurones sur sa passion. Son Kung Fu (sa geekitude) sera souvent la somme du temps et de l’effort passé à parfaire ses connaissances et sa pratique et ceci, quel que soit le domaine : développement informatique, figurines, modélisme, littérature, jeux de rôles, cinéma, jeux vidéos, etc.

Le geek absolu est un obsessionnel qui s’investit à fond dans sa passion. Une passion souvent solitaire d’ailleurs, elle est souvent hors-norme voire anti-sociale. Et oui, dans les années 80, développer sur son ordinateur était très mal vu, et jouer avec une console encore plus. Quant à l’électronique  ou la lecture de romans fantastiques ou SF, c’était un truc de naze que se partageaient garçons ou filles. La société s’en foutait, c’était des nazes, qu’importe le sexe une fois encore.

Le « geek grand public », consommateur earlyadopter

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Une neo-geekette en pleine séance de geekerie

Or, aujourd’hui la médiatisation (et marchandisation) de l ‘image du geek fait qu’il est devenu un personnage tout à fait fréquentable. Tout le monde veut/doit être geek. Alors tout le monde devient geek. Il suffit d’acheter les boucles d’oreille Pac Man, les chaussures à talons Mario, d’afficher le numéro du premier Star Wars que vous oubliez toujours grâce à votre Iphone, et hop, vous voilà geek.

Et ce geek « grand public » va, lui, avoir des comportements similaires (un peu en avance néanmoins) que le reste de la population. Il n’est pas sur un forum pour apprendre, comprendre ou s’améliorer, mais pour se divertir. Et le fait de jouer à des jeux vidéos ne changera certainement pas son comportement de français moyen (qui peut être sexiste, machiste ou simplement gros con à force de voir des conneries à la télé).

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Un accessoire de geek grand public. Pas fatiguant.

Mais pourquoi une jeune homme oui une jeune fille, socialement construit(e) à partir de télérealité, de Youtube, de cours de récréation et de séries TV américaines changerait-il ? Parce qu’il a acheté un Macbook ? Parce qu’il joue au dernier jeu vidéo à la mode ? Parce qu’il tient un blog sur le cinéma ? Non. Un français normal reste un français normal, même si il est un peu en avance en terme de pratiques que le reste de sa société et qu’il veut être cool comme un geek ou une geekette.

Le fantasme de la geekette

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Cette fille est-elle une geek ? Non, c’est un fantasme marketing.

Née autour de 2005, la geekette, à l’instar du geek, est une construction sociale qui n’existe pas réellement (de dehors de la regrettée série Hello Geekette évidemment).

Pour l’industrie du divertissement, l’équation économique était simple : il doit bien se trouver des filles qui achèteront ce qu’on est en train de vendre à ce marché « geek grand public » (jeux vidéos, cinéma, comics, applis smartphone, goodies, etc.). Et si elles n’existent pas, nous les créerons. Ainsi Ubisoft recrute ses frag-dolls, Nintendo communique à mort sur le casual gaming féminin et les héroïnes fortes déferlent sur les séries télés (Alias et compagnie).

Le nombre de filles s’autoproclamant geekette a donc augmenté en proportion du nombre total de geeks. Alors l’industrie a surenchérit en mélangeant les codes de la culture geek avec ceux du marché féminin. Un petit tour sur Pinterest vous montrera une foule de colifichets (colliers, bagues, chaussures à talons, etc.) brandés « geek » et qui ne sont certainement pas masculins.

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Chouette. Alors tu préfères quel épisode de DS9 ? Tu as lu la suite du cycle de Fondation ? Et tu penses quoi de Heinlein ? Et tu aimes regarder les étoiles la nuit ? Et sinon tu préfères Python ou RoR ? Hey, mais pourquoi tu t’en vas, là ? Hey, reviens.

Et aujourd’hui, même ta mère peut devenir geek et chic. Et tout ça en moins de 10 ans. Surpuissante alliance du commerce et des médias.

Les produits de consommation sexualisent, pas les passions geek

Seulement, plus les années passent et moins on trouve de références complexes ou de lectures compliquées dans ces produits geek – féminins. Serait-ce une remarque sexiste ?

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Cool, des lunettes pour être geek sans vous forcer à lire

Non, c’est une constatation qui peut s’expliquer pour deux raisons :

  1. Plus c’est simple, mieux ça se vend. Regardez les derniers blockbusters cinéma sur les super héros. Faut pas fatiguer mentalement le public, qu’il soit masculin ou féminin. On fait dans la simplicité.
  2. L’expertise est asexuée. Un manuel du MJ du JdR Cthulhu n’est pas sexué. Une page de discussion sur des fonctions avancées en Python non plus. Un comics book est multi-sexe (sauf si il s’agit d’un produit sexomarqueté, mais dans ce cas il ne faut pas se plaindre – on reçoit ce qu’on achète). Et jouer comme un dieu à Guitar Hero n’est pas réservé qu’aux hommes (personne ne bat Juliette à ce jeu et pourtant c’est une fille, personne ne dira le contraire). Même les anciens produits marketés, devenus des icônes populaires geek, ont perdu leurs connotation sexuelle avec le temps : He-Man, série de jouets des années 80 pour les garçons est-elle aujourd’hui sexiste ? Allez dire ça à  She-Ra, tiens.
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Étrange, il n’y a pas marqué male/female sur la boîte. Les adorateurs de Cthulhu ne seraient donc pas machistes ?

Donc pour vendre à un public féminin (ou masculin ça marche aussi), il faut faire simple. Si le produit est trop complexe ce sera une cible mixte. Ce qui vient à me faire dire que tous les véritables items constitutifs de la culture geek sont asexués  Ou en tous les cas, le sexe ne fait pas partie des critères visibles.

En revanche ce qui est sexué, ce sont les produits fabriqués par l’industrie ou les  médias qui profitent de cette culture geek. Et les consommateurs qui achètent ces produits ne sont pas des geek. Non, ce sont des early-consommateurs d’une culture devenue populaire.

T’en veux des « vraies » geeks ? En voilà !

Après cette belle démonstration,  je me suis demandé si j’étais capable de citer 3 filles que je rangerai sous la bannière des geeks absolues pour voir si les geeks absolues existaient. En voilà 3. J’aurai pu en citer bien d’autres de mes connaissances personnelles, mais la difficulté a été de sélectionner des geeks filles assez connues (les geeks absolu(e)s n’aiment pas forcément la célébrité).

  • Mon premier choix est tombé sur Fanny, la phone/robot geek. qui a lancé les Fanny’s party en 2004. Je ne suis pas capable de mesurer son niveau de connaissance en téléphonie mobile, mais en robots elle est excellente. Cela ne l’empêche pas d’être femme, mère et indépendante.
  • Maya, la porn geek. Elle a commencé en parlant jeux de rôles et de cul. Mais pourquoi pas. On a le droit d’être geek et amatrice de sexe (heureusement que ce n’est pas réservé qu’aux mâles). Et depuis elle chronique dans des revues, scénarise des BD et écrit même des bouquins.
  • tiffanyEt puis une découverte récente avec Tiffany (CupQuake), la geek gameuse. Elle pourrait être une banale podcasteuse de jeux vidéos (surtout Minecraft) si elle ne faisait pas également 150 autres trucs (dessin, peinture, bricolage, bouffe). Géniale et talentueuse cette fille.

Voilà, sans réfléchir, je vous ai sorti 3 expertes de sujets « geek ». De vraies passionnées qui dépassent largement leurs équivalents masculins. Elles sont admirées, écoutées, copiées, suivies par des hommes et des femmes qui reconnaissent leur talent, leur expertise.

Ne pas confondre sexisme de la société et « sexisme geek »

Forcément dans le tas, il y aura toujours un blaireau qui aura une réaction sexiste à leur égard, mais ça, ça s’appelle le manque d’éducation, pas la geekerie.

Aussi quand les médias (ou les blogueuses) vont attaquer ces geeks « grand public », elles se trompent de cible (et de colère) en créant une généralisation qui ne rend pas justice aux ces geeks absolus. C’est la société dans son ensemble qu’elles devraient attaquer, pas les véritables geek passionnés. Ces derniers étant obsessionnels et souvent paranoïaques, mais certainement pas machistes (du moins dans leur passion).

Si vous en connaissez, je pense que vous serez d’accord avec moi.

Author: Cyroul

Explorateur des internets et créateur de sites web depuis depuis 1995, enseignant, créateur de jeux, bidouilleur et illustrateur. J'écris principalement sur les transformations sociales et culturelles dues aux nouvelles technologies, et également sur la façon dont la science-fiction voit notre futur.

40 thoughts on “La tentation féminine du Geek

  1. Salut Cyroul,
    Il y avait longtemps que je n’avais pas posté sur ton blog. Je n’ai pas eu le courage de lire tous les commentaires dans leur intégralité. Certains posts ne m’intéressent pas. Je me rappelle que dans un article assez ancien tu parlais aussi des Wanabee Geeks.
    Si j’essaie d’observer le « concept geek » à ma petite personne, je ne saurais comment l’appliquer et pourtant je suis qualifiée parfois de geekette. Pourquoi?, parce que j’ai un côté passionné, obsessionnel et j’aime aller jusqu’au bout des choses. Mais, je n’arrive pas et je n’aime pas me mettre dans une case, une catégorie. Je ne me sens pas faire partie d’une communauté geek? J’aime les robots mais pas tous, les designs avec des pixels, Spiderman, Game of Thrones,la SF, et les têtes de mort. J’avais des grosses lunettes quand j’étais ado, je dors presque avec mon Ipad et je tricote devant TBBT. Geek or not Geek? That is not the question for me! Ton article soulève plein de questions et de débats. Et des cons sexistes, il y en a partout! Geek ou pas Geek. Il y a même des femmes sexistes qui ne prônent que les valeurs masculines sans l’assumer!
    Alors moi ce que j’en pense…C’est que le geek fait vendre et puis c’est tout! ;)

  2. @Jacques
    Je n’ai certainement pas dit que le geek d’aujourd’hui était mieux qu’hier (ça c’est vous qui le dites).
    Et de plus, vous n’êtes pas très poli. Apprenez à vous tenir avant de donner des leçons aux autres.
    Merci.

  3. Hey Groquik, tu vas nous prendre une guitare et chanter « c’était mieux avant » ?

    « Ceci dit votre définition « passionné obsessionnel dont l’objet est la science-fiction, la programmation, internet, le jeu vidéo, la fantasy, le jeu de rôle ou les comics » est intéressante car elle contient justement l’évolution commerciale actuelle du geek en oubliant totalement son côté « associal ». »

    Évolution commerciale « actuelle » ? Genre les années 70 et les films de science-fiction grand public avec leur cortège de merchandising ? Ou peut être parlez-vous des années d’or du comic book où les geeks lâchaient toutes les semaines des pièces par dizaines pour assouvir leur passion ?

    Et le soi-disant côté « asociale », cet argument est plus que ridicule. Le geek n’a pas vocation à être plus ou moins asociale que son voisin. C’est la société qui change son regard. Sinon, pour être geek, faudrait-il une ordonnance d’un psychiatre qui atteste d’une maladie type syndrome d’Asperger ou assimilé ?

    En fait, vous parlez de l’évolution du marketing qui a simplement fait le constat que les geeks font principalement parti d’une CSP+, donc à fort pouvoir d’achat.

    http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2013/03/economie-politique-du-geek.html

    Finalement, comme ici il est à la mode d’engager la conversation en finissant par une question (et de respecter la netiquette (j’ai mis un nœud-papillon lors de la rédaction de ce commentaire)), je vais m’y essayer.
    Que pensez-vous du mème « fake geek girl » ? Pourquoi son pendant « fake geek boy » n’existe pas ?

  4. @Scons Dut
    Merci à vous pour ce long commentaire bien argumenté. J’aime.

    Je reste persuadé qu’Internet est le lieu privilégié pour discuter et échanger ses points de vue. Forcément la netiquette est moins utilisée, mais je tiens à faire durer cette tradition.

    1 et 2/ Je suis persuadé que la définition absolue du geek n’existe pas. Il y a 4 ans, j’ai préféré lui substituer une chronologie (que je pensais plus valable à l’époque) ici http://www.cyroul.com/mythologie-du-geek/mythologie-du-geek-the-ultimate-geek-handbook/

    Non, Mozart n’aurait pas forcément été un geek, car son obsession n’avait rien d’anti sociale. Il vendait sa musique, c’est tout. En revanche quelqu’un comme De Vinci l’aurait été. Qu’est-ce que c’est que ce gars qui invente des trucs bizarres ?

    Ceci dit votre définition « passionné obsessionnel dont l’objet est la science-fiction, la programmation, internet, le jeu vidéo, la fantasy, le jeu de rôle ou les comics » est intéressante car elle contient justement l’évolution commerciale actuelle du geek en oubliant totalement son côté « associal ».

    N’oublions pas que geek vient du même endroit que le nerd, l’otaku, le dork, le nolife, ou encore le dweeb. C’est à dire, dans la poubelle de la société. Sauf que le geek, lui, vient juste d’acquérir ses lettres de noblesse.

    Ce qui valide (selon moi) la définition de ce présent article : il s’agit d’un terme qui oscille entre le passionné obsessionnel (souvent caché) et le consommateur grand public (la programmation, internet, le jeu vidéo, la fantasy, le jeu de rôle ou les comics sont aujourd’hui grand public).

    3/ L’article de Mar_Lard est bourré de bons exemples de discrimination. On ne peut le nier. Seulement, elle ne pointe pas du doigt une seule fois des passionnés obsessionnels. Uniquement des trous du cul qui se promènent sur Internet. Ses conclusions sont donc fausses.

    4/ Concernant la violence des soit-disant féministes, je peux juste dire qu’elle me navre et m’inquiète. Mais bravo pour cette envolé lyrique qui apaise un peu les commentaires de cet article.

  5. @Cyroul Merci à vous d’avoir pris le temps de me répondre ^^ Il est vrai que j’essaie le plus souvent d’éviter un ton trop polémique, surtout sur les espaces de discussion d’Internet. Il est, contrairement aux apparences, extrêmement difficile de transmettre un message à un interlocuteur sur un forum, chat ou autre. C’est pourquoi, bien que j’ai plusieurs remarques à ajouter à votre réponse, je répète que mes efforts visent une compréhension des points de vue divergents, sinon une résolution, avec toute la courtoisie que cela exige.

    Commençons.

    1/ et 2/ Il y a peut-être une part d’amalgame sémantique dans le terme de geek. Mais on peut, sans être exhaustif, lui rattacher un ensemble de pratiques qui se revendiquent « geek ». Car en reprenant votre définition, je ne crois pas qu’il suffise de caractériser le geek comme un passionné obsessionnel, auquel cas Mozart, par exemple, avec ces 600 oeuvres rentrerait dans cette catégorie. Bien qu’il soit amusant d’imaginer Mozart comme un geek ^^, il n’est pas ce que la plupart d’entre nous désignons par geek. Je dirais que « geek » désigne un passionné obsessionnel dont l’objet est la science-fiction, la programmation, internet, le jeu vidéo, la fantasy, le jeu de rôle ou les comics. J’en ai probablement oublié, mais cela devrait suffire.

    Ainsi, je ne suis pas vraiment d’accord lorsque vous affirmez que parler de la communauté geek est faux. Certes vérifier pour tel individu s’il fait partie de cette communauté ou pas est chose difficile. Ainsi définir la communauté geek comme un ensemble bien fixé d’individus étiquetés geek, c’est-à-dire tracer une frontière précise entre les individus geeks et les individus non-geeks, est vraisemblablement impossible. Mais l’ensemble de ces pratiques, aussi floues soient ces frontières, est lui plutôt bien défini.

    3/ Je dois avouer avoir apprécié et avoir été impressionnée par la densité de l’article de Mar_Lard. Par contre, et je le dis avec la plus grande honnêteté, je n’ai pas eu l’impression en lisant son article qu’elle affirmait « joueur de jeu video = geek = sexiste ». J’ai effectivement été indignée par les faits rapportés, et je me suis dit que c’était une bonne chose que quelqu’un les ait rassemblés pour les rendre plus visibles. Ainsi, j’ai trouvé qu’un tel panorama pouvait aider chacun à reconnaître dans telle ou telle situation une forme de discrimination. Car une discrimination claire est facilement dénoncée, mais il existe toute une panoplies de « petites » discrimnations qui ne disent pas leur nom haut et fort.

    Vraisemblablement, Mar_Lard aurait peut-être dû adopter un ton moins emporté, moins indigné et moins polémique; certes. Car cela lui aurait peut-être épargné nombre de malentendus. Cependant, un malentendu naît quand l’orateur s’exprime mal et/ou quand son auditeur entend mal. Et à tout peser, et ceci n’est que mon avis, je dirais que la part de mal-diction chez Mar_Lard n’excède en rien la part de mal-entendement chez nombre de ses lecteurs indignés.

    Je rejoins ainsi votre dernier paragraphe. Que pensé-je de l’attitude aggressive de certain·e·s militant·e·s ? Comme il s’agit d’une question plus personnelle, ma réponse n’aura pas l’allure nette et décisive d’un argument rationnel; veuillez m’en excuser. Donc, une personne militante est vraisemblablement une personne motivée, et je dirais que la source de sa motivation est la plupart du temps son indignation face à ce qu’elle estime être un préjudice. Le ton indigné est très proche du ton colérique et lui emprunte souvent son agressivité. Face à cette agressivité, il est important, par magnanimité, de s’efforcer de distinguer la chose visée; car une fois cet effort accompli, il apparaît bien souvent que moi, accueillant ce propos, ne coincide pas avec la chose visée, et n’ai dès lors aucune raison de me mettre en colère contre cette agressivité.

    De plus, quand bien même je trouverais cette agressivité déplacée, dois-je pour autant lui répondre avec cette même agressivité perçue ? Ne commettrais-je pas ainsi exactement ce que je lui reproche ? Je dirais même que dans un pareil cas, la faute est plus lourde de mon côté, puisque je n’ai pas été agressée, et ayant cru l’être, j’ai, moi, effectivement agressée cette personne. Lorsqu’un cycle de billets, articles ou tweets vengeurs est enclenché, il faut faire preuve d’une grande force d’âme pour poser les choses et briser ce cycle. Et si la personne en face n’a pas cette force, il vaut mieux que je m’efforce, moi, de l’accomplir plutôt que de lui reprocher sa faiblesse.

    Vous pardonnerez, je l’espère, ces dernières lignes un peu envolées ^^.

  6. @Marcelle
    1/ Mais où avez vous vu une seule insulte dans cet article, qui ne soit à destination des machistes ?
    2/ Je n’aurais donc pas le droit d’écrire que le sexisme est réservé aux petits cons ? Sur mon propre blog ?
    3/ Le but de la discussion ne doit pas être la victoire, mais l’amélioration. Partant de là, je ne crois pas qu’il y ai de discussion possible entre nous chère lectrice. Je me vois donc dans l’obligation de cesser là mes réponses.

  7. « Qu’il y en ai en majorité chez les jeunes prépubères qui ont appris la sexualité sur youporn »

    Vous voyez, c’est cette petite gymnastique intellectuelle qui est horriblement pathétique. Vous vous positionnez comme « le bon », le sexisme ne vient que de la part de « prépubères », « puceaux », « petits cons », etc.. Vous vous roulez par terre en criant « BOUUUUH LE SEXISME C’EST PAS NOUS !!! C’EST LES AUUUTREEEEEEEES ».

    Concernant ma « violence », je me permets de vous signaler que tout du long de votre article, vous insultez littéralement une partie de la population… Alors bon, la « violence »…

  8. @Marcelle
    C’est là où vous n’avez pas compris mon propos. Celui-ci n’est pas de de prouver le sexisme ambiant, mais de définir le geek.

    Qu’il y ait du machisme partout, je veux bien. Qu’il y en ai en majorité chez les jeunes prépubères qui ont appris la sexualité sur youporn, j’en suis convaincu.

    Mais appeler ces ados « geeks » ou « communauté de geeks » est un raccourci simpliste qui ne soutient certainement pas la cause des féministes et qui n’aidera surement pas à résoudre ce problème.
    C’est le but de cet article. Dommage que vous ne l’ayez pas perçu.

    Quant à l’attitude agressive… Vous la démontrez à chaque commentaire (je ne suis guère habitué à autant de violence verbale voyez-vous. Mon côté vieux con passéiste certainement).

  9. Bah alors Groquik, toujours en train d’essayer de définir le terme geek et de ne pas parler du sujet ?

    On parle du sexisme ambiant sur internet/JdR/JV/opensource/tech./sciences/dev./etc. ? Non ?

    PS : vous utilisez le terme « autoproclamé », alors que c’est vous-même qui proclamez les gens féministes. Pour quelqu’un qui est dans le marketing, vous avez des problèmes avec la langue.

    PPS : pourquoi une « attitude agressive » ? En fait, je me trouve plutôt tout en retenue par rapport à la forte médiocrité de votre texte.

  10. @Scons_Dut Merci pour ce commentaire très intéressant (poli et construit, ça change).
    1/ Tout d’abord si j’oppose le geek absolu et le geek grand public, c’est pour montrer que ce terme est un mot valise qui oscille entre deux conceptions radicalement différente. Et donc que parler de « communauté de geeks » ou des « geeks » dans leur ensemble est faux.
    2/ Ensuite, oui vous l’avez bien résumé. Le geek est, pour moi, défini par son intention et ses actions. Est-ce un passionné ou un consommateur ? Et non, la passion qu’on éprouve pour un objet de consommation courante n’est pas celle des geeks passionnés. En quoi jouer à un jeu vidéo contemporain peut faire de moi un geek ?
    3/ L’article Mar_Lard est effectivement très bien référencé, mais sa démonstration est complètement décousue. Le raccourci violent : « joueur de jeu vidéo = geek = sexiste » est complètement faux. Et Zali en parle très bien (cf. le lien dans l’article).
    4/ Mais oui, évidement qu’il faut réduire le sexisme dans notre société. Évidement qu’il faut conspuer les insultes contre les femmes (et même les insultes tout court. Et ça, ça s’appelle la nétiquette, et ça a été inventé… par des nerds).
    Mais cela commence forcément par éduquer les gens en leur montrant le bon exemple, sans crier, insulter, et pourrir le débat dés qu’on est pas d’accord avec ses arguments. Les réactions à ce présent article sur Twitter (ou dans certains commentaires de cet article) sont d’une violence incroyable (celle de Mar_Lard y compris).
    Alors comment prendre au sérieux des gens qui bashent au lieu de définir, au lieu d’éduquer ?
    Vous qui me semblez plutôt réfléchie, que pensez vous de l’attitude agressive de ces demoiselles/garçons autoproclamés féministes ?

  11. Est-ce vraiment une démonstration logique ?? … Peut-être.

    Vous définissez le geek absolu, opposé au geek grand public (ne serait-ce pas le/la « fake geek » ?). Je pourrais être taquin et remarquer que vous n’employez jamais le féminin pour définir le geek absolu, alors que les exemples féminins sont présentés (ou sous-entendus) dans la description du geek grand public. Mais passons, ce genre d’argument peut-être perçu comme un coup bas.

    Il me semble que le geek absolu, et le geek grand public sont surtout des personnages. Vous leur prêtez des intentions au départ, puis vous en déduisez, peu ou prou, des propositions qualifiant ces intentions, et donc ces personnages.

    Ainsi le geek absolu ne peut être sexiste/raciste/etc … parce qu’il n’est défini que par son unique intention : accroître son savoir dans un certain domaine. Et le geek grand public serait sexiste/raciste/etc … dans la mesure où il est, pour reprendre vos arguments rapidement, comme les autres. On pourrait même dire que si un geek grand public est sexiste/raciste/…, ce n’est pas par la partie authentiquement geek de sa personne (si tant est qu’elle en ait une, contrairement au fake-geek absolu ^^), mais par une partie différente, probablement issue d’une exposition prolongée à youtube et autres, comme vous dites.

    Ainsi dit, cela tient effectivement. Mais il y a quelquechose de tautologique dans cette façon de voir. Je peux par exemple redéfinir le terme de « voiture », pour dire qu’en réalité il s’agit du nombre 2, et en déduire « voiture + voiture = voiture*voiture ». C’est vrai, mais c’est platement vrai.

    Reprenons. Après avoir présenté, sans réfléchir (c’est vous qui l’avez dit ^^) trois femmes geeks, vous continuez en nous suggérant de ne pas confondre le sexisme de la société et le sexisme chez les geeks. Peut-être aviez vous en tête l’idée que, l’intention geek absolue telle que vous l’avez définie ne peut être la cause du sexisme. Et c’est (platement) vrai, par (votre) définition.

    Mais je crois qu’on peut dire plus, et il y a peut-être eu un malentendu, assez récurrent j’ai l’impression, à propos de l’article de Mar_Lard. A-t-elle voulu montrer que l’intention geek est la cause du sexisme ? Je ne crois pas. Par contre, si la cause du sexisme n’est pas entièrement dans l’intention geek, il n’empêche que le sexisme est présent dans les activités liées à la culture geek, sous des formes particulières. Et le dossier de Mar_Lard a l’avantage de présenter un panorama bien renseigné de ces formes particulières, de ces signes de sexisme dans ce type d’activité.

    Maintenant, une fois reconnues (je dirais « dénoncées », mais trop de gens prennent mal ce mot) ces formes de sexisme dans la culture geek, la meilleure chose à faire est d’essayer d’en réduire la fréquence, sinon d’en empêcher l’occurrence. Du moins, si l’on est d’accord avec le fait que ces formes particulières sont des formes de sexisme. Je passe, à contre coeur, sur les cas qui semblent anodins aux yeux de certains (type humour grivois :-/ ), mais ces mêmes personnes peuvent avoir l’honnêteté de reconnaître certains cas évidents (l’insulte directe visant la féminité de l’interlocutrice, par exemple).

    Qu’en pensez-vous ?

  12. @Sorsha
    Voilà un témoignage intéressant (merci)et certainement véridique. Oui, tu as du faire tes preuves auprès de jeunes ou moins jeunes mâles pour rentrer dans leur cercle sacré.
    Mais est-ce la faute à StarWars ou aux jdr ?
    N’est pas plutôt parce qu’ils sont le produit d’une société où la femme est stigmatisée ?
    Dire « une fille, je suis affamé ! », c’est pas un acte geek, c’est plutôt la tentative d’affirmation sociale d’un puceau prépubère.
    Certainement pas de quoi condamner le geek dans sa globalité.

    … ou alors, c’est que tu étais son soleil, son ciel étoilé et que loin de toi, il était prisonnier des ténèbres, et qu’il ne savait pas comment te le dire (je précise que c’est un clin d’oeil au pseudo avant de me faire tatouer sexiste sur le front).

  13. « C’est compliqué ? Bienvenue dans son monde, car ce geek absolu doit travailler pour être crédible au sein de sa « communauté ». »

    Vous pouvez m’expliquer le fond de votre pensée (même si je présume que ça ne doit pas être très propre) ?

    Sinon, pourquoi des femmes du métier (dev.), connues et reconnues se font siffler à des conférences ? Pourquoi dans un bureau avec un homme et une femme, les gens vont plus souvent aller vers l’homme pour des conseils techniques ?

    Pas de sexisme ? que du mérite ?

    Vous êtes l’archétype de l’homme dans sa tour d’ivoire où tout va bien dans le meilleur des mondes et que quand on lui fait remarquer que non, il se met en boule et crie à l’injustice. C’est totalement pathétique.

  14. Bon bon bon…
    la différence de perception entre mon expérience de la communauté et ceux et celles qui déclarent n’y avoir jamais expérimenté le sexisme me laisse tjrs dubitative.
    J’ai 36 ans, ingénieure logiciel, je connais par coeur le SDA, l’univers étendu de StarWars, je suis fan de comics, de JdR, de JV… Je suis donc probablement ce que tu appelles une geek absolue…
    Et pourtant, j’ai la nécessité de faire mes preuves plus que les mecs, parce qu’une fille forcément ça sait pas coder, les réticences pour être intégrée ds les JdR (pfff va falloir qu’on lui apprenne..), les interrogatoires pour vérifier si vraiment j’ai le Silmarilion…
    J’ai connu aussi au tout début d’Internet les chats sur Caramail ou sur IRC où je devais me faire passer pour un mec pour avoir une discussion autre que ‘Oh une fille! Je suis affamé’… Et ça m’arrive encore régulièrement sur des MMO…
    Alors qd je lis que non vraiment la communauté n’a pas de pbs, mouais je m’interroge…

  15. « Mais pourquoi alors s’acharner sur le geek qui ne l’est pas plus ? »

    Qui s’acharne ? Mar_Lard en parle car c’est son domaine. J’en parle c’est une partie de ma vie. Les gens en discutent sur internet car bizarrement on y trouve des gens que l’on nominent (ou qui s’approprient le terme) geek.
    Finalement, les uniques personnes qui « s’acharnent » se sont ceux qui essayent de démontrer par tous les moyens (le plus souvent par la (re)définition du terme geek) que le sexisme, c’est pas chez eux, c’est ailleurs.
    Si je suis votre « raisonnement » parler du sexisme dans un environnement précis, c’est s’acharner ? Yeah, bravo !

    « Une fille a le droit de jouer une barbare hirsute ou une naine poilue si elle veut. »
    Vous n’avez jamais fait de JdR…. Ok, elle peut, mais diantre ce qu’elle va manger… Et sinon, les structures d’histoire, PnJ et compagnie sont le plus souvent sexistes.

    « L’histoire de l’informatique, n’a rien à voir avec le développement informatique. »
    Je vous l’accorde, ce n’était pas clair (je m’accorde aussi à dire que vous êtes stupide). Si vous ne voyez pas la corrélation entre le nombre de femmes mises en avant dans l’histoire de l’informatique, donc de comment la matière sera enseignée, et le nombre de femmes dans le domaine, je peux pas grand-chose pour vous (enfin si, peut être vous conseiller des livres de socio/com/etc.).

    Concernant l’homophobie, c’était juste un petit tacle, comme ça, au passage mais, vu que vous relevez, allons-y !
    Alors quoi ? Pas d’homophobie dans l’informatique ? Ho Ho Ho : « No homo », « faggot », « dyke », « sale gay », « gros pd », « tapette » http://www.nohomophobes.com/ . Et ça, on le trouve partout, forum linux, dev, JdR, comics, jeux vidéo. (Au passage, le jdr est très souvent hétéro-centré.) A savoir aussi que les procédés liés au sexisme sont assez proche de ceux liés à l’homophobie…

    ps : par rapport à la réponse de Zali, je l’avais lue à sa sortie. Son article étant plus long que le votre, il est quantitativement plus merdique.

  16. @Marcelle
    Forcément quand on voit la vie soit en sexisme soit en féminisme, ce qui est n’est pas l’un sera forcément l’autre.
    Avec cette vision, citez moi donc un aspect de notre société qui ne serait donc pas féministe ? Et je vous dirai que vous avez raison notre société est machiste. Mais pourquoi alors s’acharner sur le geek qui ne l’est pas plus ?

    >Le jeu de rôle serait sexiste parce que les filles sont soit guérisseuses ou sorcières ? Mais dans les jeux de rôles, ce sont les joueurs qui choisissent et incarnent leur personnages. Une fille a le droit de jouer une barbare hirsute ou une naine poilue si elle veut. Donc la tu critiques les filles qui jouent, pas le jeu de rôle. L’illustration qui est sur la boite n’est pas pas à prendre au premier degré. Un mélange classique de ce que veut le marketing (sexuer) et ce que peuvent les gens (assexualiser).

    >L’informatique. Heu, de quoi parle t’on ? L’histoire de l’informatique, n’a rien à voir avec le développement informatique. Encore un mélange.

    Et ne mélangeons pas l’homophobie dans ce débat. Parce que d’après votre raisonnement, le jeu de rôle et l’informatique serait aussi homophobe.

    Et j’ai adoré l’article de Mar_Lard qui était une accumulation d’anecdotes et constatations vraies pour aboutir à une conclusion à côté de la plaque. Lisez la réponse de Zali pour vous en convaincre.

  17. « Ce qui vient à me faire dire que tous les véritables items constitutifs de la culture geek sont asexués Ou en tous les cas, le sexe ne fait pas partie des critères visibles. »

    Vous vous rendez compte que cette « analyse » ne peut venir que d’un homme ? Vous le pensez asexués et neutre, car il est fait par et pour des hommes. D’ailleurs, quand une série de comics sort avec comme personnage principal une héroïne, il sera vu comme « féminin » (ou encore, girly ou pour tapette (ah oui, on a oublié de vous dire que la « communauté » est aussi pas mal homophobe), etc.).
    Il est très facile de trouver les choses neutre et asexué quand c’est votre propre image d’homme qui est représenté dans 75% des médias.

    On va passer au questionnement, vu que la communauté geek n’existe pas (et le sexisme aussi), je vais reprendre vos « exemples ».

    Le milieux du JDR : comment pouvez-vous expliquer le manque de représentation de personnages féminins et pourquoi le peu de perso sont souvent coltinés à des actes genré (soigneuse, sorcière, princesse, etc.).

    L’informatique et plus particulièrement le développement : comment se fait-il que dans l’histoire de l’informatique moderne Ada Lovelace et Grace Hopper ne soit si peu discuté ? (Pour Lovelace, ne me faites pas le coup d’hommage à travers le nom du langage, pratiquement personne ne connait l’histoire derrière.)

    Finalement, je pourrais continuer longtemps (et ça serait bête, Mar_Lard l’a mieux fait). Vous allez me rétorquer que ces problèmes se retrouvent partout ailleurs. C’est vrai mais, ce n’est pas pour cela que l’on peut éluder ce qui se passe « chez-soi ».

  18. Yo Cyroul,
    Someting iz traduising all ze comments in frenglish, veriveri bade frenglich… end i ave alot of trackingue bloqueur and chite… i connecte from sueden.

  19. Salut,

    Le point de vue que tu exprimes est celui que je défends depuis le début …

    En soit être geek c’est être un passionné obsessionnel, mais un passionné obsessionnel peut être raciste, sexiste ou autre, ça n’a rien a voir.

    C’est comme dire que parce que je suis daltonien je peux pas être raciste…

  20. hehe… vais me faire couper la tete avec mes erreurs termonologiques….
    « Genusologie »? ca se dit en francais?

    Bref… mecomprenez-moi juste: les ideologies, c’est passionant!

  21. Mellanger une passion a des ideologies, c’est comme de mettre du lait dans le the au citron:

    tu peux le faire. ca a le gout de the au citron et lait. Mais c’est degeulasse a regarder de pres.

  22. Que les geeks ne soient pas sexistes du fait qu’ils soient geeks, bien sur. Je plussoie. Le raisonnement essentialiste qui vaut aussi pour les musulmans, les rappeurs etc. est malhonnête. Indeed. Il y a un monde patriarcal qui s’impose a tous et qui prend des formes très différentes selon les environnements mais les fondements sont les memes, toujours. Souvent.

    Je trouve un peu foireux, comme pour que ce qui a été reproché a mar lard, de prendre appui sur des exemples particuliers pour démontrer des trucs a priori « génériques » et globaux… (Ouch en politique ça porte un nom et c’est pas jojo).

    Donc, en gros, les VRAIS passionnés ultra seraient totalement exempts du sexisme qui existe depuis 5 millénaires? Wow quelle performance.

    Citer 3 femmes comme pour mieux démontrer que si il y a des femmes alors c’est que ce n’est pas sexiste. Petite info : 1. Être une femme ne signifie pas être exempte soi même de sexisme/machisme, du tout même! 2. Quand on en est a les compter sur les doigts d’une main … CQFD. 3. Ça ne répond pas a la question de comment les images / avatars / valeurs féminin(e)s sont ils véhiculés dans les environnements dits « geeks »?

    Aucun univers ne vit en dehors du monde. Splitter les mondes comme ça, bon… Admettons que ce soit en réponse aux médias « tradi » (ces connards décérébrés). Ils font ça avec tout et tout le monde donc pourquoi pas.. Mais de là à dire que intrinsèquement les geeks ne sont pas sexistes ?

    Ensuite pour pouvoir dire qu’un environnement n’est pas sexiste il faudrait pouvoir démontrer que les nanas comme les mecs partent avec EXACTEMENT les memes chances et avec AUCUNE inégalité. Par exemple le nombre d’auteurs : comment se repartit il entre hommes et femmes? Le nombre d’experts et d’expertes est il a peu près équivalent? Les héros et héroïnes, ou ils tous indifféremment en gros les memes attributs / qualités / rôles / missions etc etc etc… Les femmes ont elles des missions / rôles / aventures de manière 100% autonome et sans hommes pour les aider / accompagner / etc?

    Franchement si tu mènes une vraie étude avec une sérieuse méthodo et que tu arrives a la même conclusion, je voudrais bien l’admettre. Sans souci. Je ne suis pas malhonnête et je peux admettre si le propos est un peu plus étayé que ça. Mais malheureusement je crains que ce soit difficile et ça m’attriste bien…

    En ce qui concerne la postulat « l’expertise n’est pas sexuée ». C’est ce que je pense aussi !!! cf girlz in web qui dit précisément ça. Mais là je te dirais de lire quelques études qui démontrent que malheureusement dans le monde en general l’expertise est inconsciemment perçue comme masculine. Soit tu pars du principe que ces chercheurs / universitaires / sociologues / psy, ont tort complètement, ou il y a fond de vérité et ça mérite d’être creusé.

    propose aux personnes qui ont fait ces études de spécifier leur propos en étudiant les communautés geeks, pour voir si il y a une vraie différence. Si on étudie un environnement ne faut il pas tenter d’évacuer les a priori, le manque de distance avec le sujet et autres parasites pour approcher un peu d’objectivité ? (Même si on sait que c’est difficile). Propose leur, et je t’accompagnerai dans cette quête.

    N’est il pas pertinent un moment d’arrêter de pousser tous les curseurs de tous les clivages en proposant des bouts d’analyse pas étayées par autre chose que sa propre subjectivité?

    Bises.

  23. Vous rabâchez que comme le sexisme est sociétale, il n’a rien à voir avec la communauté geek.

    C’est faux.

    Et Mar_lard a très bien expliqué comment la communauté a construit une exclusion de tout ce qui n’était pas homme et blanc (le soi-disant universalisme (aka les femmes n’existent pas sur internet)).

    Tout le long de l’article et dans les commentaires vous faites d’ailleurs appelle au sexisme spécifique à l’informatique (impossible qu’une femme ne soit tech info, hein).

  24. C’est marrant, mais en fait quand tu es ce que tu appelles très bien « geek passionné obsessionnel », tu ne te poses pas la question de savoir si tu es une geekette ou pas. Tu sais que tu es hors norme, à passer des heures à étudier des sujets obscurs pour la plupart des gens, tu sais qu’il y a d’autres personnes comme toi et c’est avec elles que tu as les échanges les plus enrichissants.

    Mais tu ne te revendiques pas « geek », tu l’es simplement. Quand j’étais gamine et bien avant d’ouvrir B&O, je lisais seule mes BD et avais bien du mal à trouver des passionnés (garçons ou filles) pour partager tout ça. Ce n’est que des années plus tard qu’un mot (Geek donc…) a été mis sur ce comportement de passion obsessionnel.

    Personnellement je n’ai jamais ressenti aucun sexisme dans le milieu, que ce soit BD/Comics/manga mais aussi JdR, jeux vidéo ou autre… Peut-être parce que comme tu l’expliques, les personnes en face se foutent que je sois une fille, nous partageons des passions communes et c’est tout ce qui compte.

  25. @Yann
    A propos de la typologie, je suis tout à fait d’accord : il n’y a effectivement pas de cloisonnement strict entre les catégories.
    Mais attention, je me sers de cette typologie pour démontrer mon point de vue, qui est que quand tu es passionné obsessionnel par quelque chose, tu n’as pas besoin d’être sexiste.
    Et que ce sexisme ressenti par tous, vient en réalité d’un conditionnement social et pas du tout de l’activité « geek » en elle-même.
    Suite du PS: Heu, oui, des développeuses, graphistes et chef de projet canons, ça existe. Des réparatrices réseau hardware peut-être, mais je n’en ai jamais rencontré. Et toi non plus d’ailleurs.

    @Marcelle
    En fait je ne comprends pas ce que vous dites ni ce que vous essayez de démontrer.

  26. @Cyroul : tu prends un excellent exemple: il y a autant de sexisme (et d’homophobie, d’ailleurs), dans le monde du foot que dans le monde « geek ». Si on est d’accord sur ça, pas de soucis!

    Et j’ai utilisé « vrai » et « faux » geek entre guillemets à dessein. Je ne crois pas que la typologie que tu proposes soit pertinente (à mon sens, les deux catégories sont fortement poreuses : on peut se passionner pour un sujet en commençant pour devenir un consommateur guidé par la publicité, comme on peut être un grand passionné et être amené à consommer de façon cliché).

    Quand au PS, dans ma boite, on a des développeuses (web ou pas), des graphistes hardcores, des Project Managers assez techies, et certaines pourraient tout à fait se retrouver dans ce genre de photos. Je crois vraiment qu’il faut se débarrasser de l’idée qu’une fille en top moulant avec un imprimé « geek » est forcément juste une consommatrice qui n’y connait rien (de la même manière qu’un beau gosse bien sapé peut être un nazi du dev. androïd)

  27. Mais c’est fou d’être aussi bête.

    Le geek, tombant à terre, après avoir été pris la main dans le sac par des féministes, préfère « tuer »/ »nier » sa communauté que d’essayer d’en parler ou d’effectuer une quelconque remise en cause.

    Pour faire un parallèle : il a des études sur le racisme dans des communautés bien précise ; il a aussi des études sur le racisme plus général dans la société contemporaine.
    Donc pour vous, il reviendrait à dire : les études dans un contexte précis sont inutiles, car on retrouve le sujet d’étude dans un contexte plus général ? Hummm okay, cool.

  28. @Yann
    Je veux bien croire que les forums de jeux vidéos soient bourrés de mâles en chaleur. Mais les tribunes d’un match du PSG aussi.
    Ca n’en fait pas des geeks absolus, mais des consommateurs de base de notre société féministe.

    Et je n’ai pas parlé de « vrais ou de faux geeks », seulement de passionnés obsessionnels et de consommateurs.

    Pour le PS je n’ai aucune excuse, en dehors de l’expérience (qui est un mauvais argument) : je n’ai jamais rencontré de réparatrices réseau qui ressemble à ça (d’ailleurs je n’ai jamais rencontré de réparatrice réseau).

    @Marcelle
    Donc il faut un diplôme pour affirmer ses convictions ou ses intuitions ? Mais pourquoi me lisez-vous alors ? J’ai à peine mon bac.

  29. « mais des gens complètement différents qui recherchent des choses différentes et pourtant réunis sous la même appellation : geek. »
    Wow, pour arriver à une telle affirmation, vous devez avoir au minimum un double doctorat philo et socio.

    « Après cette belle démonstration, je me suis demandé si j’étais capable de citer 3 filles que je rangerai sous la bannière des geeks absolues pour voir si les geeks absolues existaient. »

    Rien que d’avoir cette réflexion, c’est d’un sexisme et d’un élitisme grossier…

  30. Sans vouloir te vexer, il suffit de se rendre dans les forums de jeux vidéos en ligne, ou encore mieux, de jouer dans à des jeux vidéos en ligne, pour se rendre compte que « vrais geeks » ou « pas vrais geek », les comportements sexistes (mais également homophobes ou racistes) sont largement plus présents que dans d’autres milieux, même online.

    A mon sens, l’expérience montre clairement que autant « vrais geek » que les « faux geek » adoptent des comportements nettement plus sexistes que ce que l’on observe globalement.

    Bien évidemment, il y a un problème global de la perception de la femme, notamment lié à la publicité et au marketing, comme tu le soulignes. Mais cela n’enlève rien au fait qu’il y a sans doute également un problème spécifique dans la « communauté » geek.

    PS : sur quel base penses-tu que les femmes que tu montres sont des « fausses » geek? Parce qu’elles sont minces ou avec des gros seins? En quoi ces photos te permettent d’affirmer que ces femmes ne sont pas des « passionnées absolues »?

  31. @Marcelle Je pense que vous avez mal lu. J’ai écrit : « Cela n’en fait pas des bons ou des mauvais geeks, mais des gens complètement différents qui recherchent des choses différentes et pourtant réunis sous la même appellation : geek. »

    Il ne fallait pas regarder que les photos aux légendes volontairement provocantes. Il y a des mots et des phrases aussi.

  32. Héééé bah, on en est donc là ? La communauté n’existe pas ? La cuillère non plus ?

    Sinon, c’est vous qui en faite un système incluant/excluant entre le bon, le vrai et « la » (elle ne peut être que féminine, hein) consommatrice qui ne fait que souiller les geeks (les vrais, mâles).

  33. C’est génial, votre « article » (recueil de clichés bien sales comme il faut) permet d’enfoncer le clou de l’article de Mar_Lard.

    Comme quoi, la communauté a vraiment un problème avec tout ce qui est différent de l’homme (le vrai).

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