« Cloud computing: l’humain reprend le pouvoir. » Dans tes rêves, mouton !

J’ai lu dans le magazine innovation d’un grand opérateur de téléphonie français, que « grâce au Cloud computing, l’humain reprenait le pouvoir« . Ces mots m’ont fait bondir. Non pas pour l’aspect marketing de la démarche (ils ont tout à fait le droit de vendre du cloud à ceux qui leur en achètent), mais parce que je suis persuadé qu’ils croient réellement ce qu’ils disent (et ils ne sont pas les seuls).

Car le débat sur le cloud computing va bientôt être au centre de nos préoccupations. Et même Stallman ne fait pas l’unanimité sur le sujet. Il est donc temps de prendre un peu de recul et d’essayer d’anticiper les changements positifs ou négatifs que le cloud va apporter dans notre société (oui, je refais ma pythie, mais que voulez-vous, je ne vais pas écrire un article sur quora tout de même, c’est un blog sérieux ici).

L’argument marketing : cloud is proud !

Le cloud computing est une sorte de rêve de l’informaticien moderne. Toutes les informations deviennent accessibles, et n’attendent plus qu’une petite requête pour être accessible de partout n’importe quand. Des informations qui accompagnent l’utilisateur chez lui, mais aussi dans ses déplacements. Les mots clés de cette révolution informationnelle : simplicité, information permanente, ubiquité de l’être humain, sauvegarde intégrale des données, j’ai même lu liberté informatique totale !

Mais le « cloud computing » est en fait un mot valise qu’il convient de détailler pour l’utiliser convenablement. En gros, on y trouve 3 niveaux :

  • le niveau infrastructure, LaaS, où on utilise les ressources d’un fournisseur pour ses propres applications (ex: Amazon web services, Gogrid, Mosso, …),
  • le niveau développement d’applications PaaS, où l’on développe et déploie des applications sur un environnement d’un fournisseur (ex: Microsoft, Google App Engine, …)
  • et le niveau software, SaaS, où vous utilisez les applications d’un fournisseur (ex: Office Online, Gmail, Facebook, et la plupart des services web qui vous hébergent vos données).

Les 2 premiers niveaux réjouissent la plupart des ingénieurs informaticiens. Les voilà en effet débarrassés de l’essentiel de leur travail chiant qui consistait à patcher leurs serveurs et leurs environnements de développement, et ensuite mettre à jour leurs applications écrites dessus qui d’un coup ne fonctionnent plus. Pour eux, le cloud computing incarne une nouvelle ère où les voilà débarrassés des contingences matérielles pour se concentrer sur leur véritable métier : la conception d’applications.

Personnellement, je ne suis pas persuadé que ce soit un calcul malin sur du long terme. Déjà pour les ingénieurs informaticiens (le service étant inclus dans le cloud, on n’aura plus besoin d’eux, même pour les applis), mais aussi pour l’entreprise qui perd peu à peu le contrôle de son savoir-faire et se rend dépendante.

Mais en attendant, le cloud computing est la grosse tendance dans le monde informatique. Mais pas que dans le monde informatique car le 3ème niveau (le SaaS) est déjà plus que présent dans le monde digital. Vos licences de logicielles sont déjà contrôlées en ligne quand les logiciels ne sont pas installés directement via Internet. Vos jeux vidéos sont achetés et téléchargés directement en ligne. Le streaming (légal) de musique ou de vidéo n’a jamais aussi bien fonctionné.

Alors le cloud est bénéfique pour les utilisateurs ?

La réalité : cloud is prout !

Et non, car toutes ces nouveaux comportements s’accompagnent aussi de nouvelles frustrations.

a) Produit immatériel = SAV immatériel

« Pas vu, pas pris. » : c’est en résumé la logique de tous ces logiciels que vous pouvez acheter directement en ligne (on dans le SaaS là). Au moment de l’achat, vous êtes rassuré. Tout est là pour vous donner confiance. Il suffit d’appuyer sur le gros bouton, de payer et tout se passera bien. Mais c’est quand vous vous retrouvez avec un bug que vous prenez soudain conscience de l’immensité de votre solitude sur Internet, le plus grand des réseaux. Vous êtes seul dans les nuages…

Petits exemples classiques :

  • Votre Windows 7 plante entièrement à cause  du framework .NET bidule qui ne se met pas à jour et manque de bol, vous ne pouvez même pas le réinstaller sans votre clé Microsoft qui est dans un mail dans votre MS Outlook qui ne s’allume plus à cause du même bug. Heureusement Windows help vous aidera : « en cas de problème, veuillez contacter le fabriquant de votre machine ou aller sur microsoft.com« … La seule solution sera certainement de tout réinstaller. Et oui, dans le cloud, il faut avoir du temps libre et faire souvent des backups…
  • Votre e-book que vous venez d’acheter à la Fnac est incompatible avec votre Kindle. Lisez cet article de Korben qui vous raconte ses déboires avec  Et oui, dans le cloud, il faut être prêt à gâcher son argent parce qu’on ne vous le rendra pas…
  • Vous ne pouvez jouer au jeu vidéo que vous venez d’acheter en ligne que dans 5 h, une fois que le téléchargement des 50 Go sera terminé. Et en attendant, allez faire un scrabble, car vous ne pouvez jouer à vos autres jeux utilisant la même plateforme (Steam ou Battle.net) pourtant déjà bien installés sur votre machine. Et oui, dans le cloud, il faut avoir une bonne bande passante et ne pas être pressé de jouer… Finalement, au bout des 5h de téléchargement, vous ne pouvez toujours pas jouer car votre version de PunkBuster est incompatible avec votre firewall. Vous ne découvrirez la solution qu’après quelques heures à fouiller dans les forums spécialisés. Bilan : un jeu acheté le vendredi soir, installé le samedi matin, et auquel vous pouvez commencer à jouer le dimanche soir à 22h. Et oui, dans le cloud, il faut savoir être un bidouilleur autonome…
  • Vous ne pouvez pas réinstaller votre Fable 3 car vous avez changé de Xbox 360 et votre abonnement ne veut rien savoir. Et oui, dans le cloud, il faut toujours avoir un navigateur ouvert pour vous dépanner, même sur votre console de jeu.
  • Et pour finir, vous avez pré-acheté votre jeu vidéo sur un serveur bien connu. Vous recevez votre jeu… Et celui-ci est truffé de bugs. Et oui, dans le cloud computing, on peut finir de développer une application après l’avoir vendu.

En bref, le modèle économique du Cloud peut se résumer à : vous vendre à tout prix de l’application purement numérique au même prix qu’un logiciel CD+package (sous prétexte de sauver la planète), puis vous laisser vous débrouiller tout seul. Car, là où vous pouviez aller vous plaindre à votre bon vieux vendeur que votre CD ne marchait pas, maintenant vous ne pouvez plus. Allez donc vous plaindre à un formulaire de site web. Ne reste alors que le remboursement de votre achat. Vous aimez les démarches administratives vous ?

b) Des applications qui bossent dans votre dos

Ca y est, votre application est installée et fonctionne. Yeah ! Mais peu après, votre machine se met à télécharger des choses et les installer dans votre dos sans vous prévenir. Alors vous fouillez un peu, et vous réglez les paramètres de votre application (si c’est possible) pour qu’elle vous prévienne avant d’installer les « mises à jour » de votre application car vous aimeriez garder l’illusion de contrôler votre machine. Mais ça ne sera pas aussi facile… Car votre machine continue à redémarrer dans votre dos pour installer quelque chose, et vous ne savez pas quoi. Alors vous installez un firewall. Et là vous vous rendez compte que votre ordinateur passe son temps à communiquer avec Internet. Ca ne vous plait pas. D’une part parce qu’il vous mange une partie de la bande passante, d’autre part parce que vous ne savez pas ce qu’il transmet derrière votre dos. Quels sont les données qui transitent en permanence entre votre ordinateur ? Vous ne le saurez jamais et vous ne pourrez rien faire pour empêcher ça, car les mises à jour sont maintenant obligatoires.

Une bel exemple de contrainte forcée de l’utilisateur se trouve sur Windows, via les messages d’erreur qu’on vous envoie gentiment. « le centre de maintenance a détecté des problèmes…« . Diable ! Et quel est donc ce problème ? Un virus ? Un ver ? Non, vous avez réglé vos paramètres d’update de votre windows sur « manuel« . Pour Microsoft, manuel = danger ! Oui, il paraîtrait même que Windows ne plante pas si on ne s’en sert pas…

Et oui, dans le cloud du futur l’être humain sera incapable d’effectuer des tâches manuelles. Vos applications feront tout pour vous. Tant que vous payez bien sûr…

c) Une pérennité toute relative

Une vérité indéniable : tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Et une entreprise cotée au Nasdaq n’oserait jamais abuser de la crédulité de ses consommateurs… Bon, ça c’est dans le Figaro. Dans la vraie vie, les actionnaires sont là pour faire de l’argent et pas pour faire plaisir à des internautes qui ne paient pas. Et donc le service web sympa qui vous permet de gérer vos playlists, de récupérer vos bookmarks, d’afficher des présentations interactives, peut devenir payant du jour au lendemain sous la pression de ses actionnaires. Vous criez ? Tant pis pour vous, vous êtes libres de partir quand vous voulez en perdant vos données.

C’est en substance le piège principal du monde des applications web gratuits, celui des start-ups qui vous proposent de si alléchants services gratuits. J’avais été indigné lors du passage au tout payant de LastFm, avant de me dire que la plupart des services que j’utilisais quotidiennement pouvaient eux aussi essayer de se monétiser d’un jour à l’autre.

La seule solution qui reste aux utilisateurs avertis est donc l’utilisation de services ouverts. Des applications ou services ouverts, ça veut souvent dire logiciels libres. Facilement backupable, compatibles entre elles, et récupérable par un développeur si vous avez un vrai soucis. Je vous renvoie vers le réseau Framasoft qui vous expliquera ça mieux que moi si ça vous intéresse.

d) Vous n’êtes plus propriétaire de vos données

Mais la plus grandes craintes occasionnées par le cloud est celle de la possession de vos données. Qui peut consulter ou utiliser les informations que vous avez mises dans le nuage ?

Les anti-cloud vous diront que tout le monde le peut. Que ce soit les propriétaires du service qui vous les stocke, la société qui vous héberge ce service, le fournisseur d’accès qui stocke vos informations, et tous les actionnaires majoritaires de ces entreprises. Les pro-cloud par contre vous diront : 1/ que c’est illégal et 2/ que c’est impossible vu la quantité de données.

1/ C »est illégal ? Naïf que vous êtes. La loi peut évoluer, et pas toujours dans le bon sens. Nous en avons eu un échantillon avec la Hadopi et la Loppsi : 2 lois rétrogrades qui permettent à des instances « publiques » de fouiller dans les données de vos providers car vous écoutez des mp3 sans DRM. On peut sans trop se mouiller, anticiper la croissance du marché du data-mining dans les prochaines années. Il paraitrait même qu’il existe un marché noir des données Facebook.

2/ C’est trop complexe ? Mais ce n’est pas parce qu’on fait du marketing qu’on est manchot. Je peux même vous dire que quand il y a du profit à se faire, les gens travaillent souvent plus vite. Donc on peut imaginer que d’ici quelques années, des programmes (des sortes de spiders de la vie privée) permettront véritablement de fouiller dans des googles d’informations. Pourquoi ? Pour, par exemple, anticiper le comportement d’achat d’une personne à partir de ses datas. Ne cherchons pas une philosophie dans Facebook ou ailleurs.

Mais le pire danger dans cette propagation de données est certainement la surveillance de vos informations personnelles par les pouvoirs politiques. Les dirigeants n’ont jamais rechigné à espionner quelques adversaires politiques, mais avec le numérique les écoutes ont pris une ampleur nettement plus grande qu’à l’époque de l’analogique. Ainsi aux Etats-Unis, la NSA a le droit, quand elle veut, d’écouter une conversation qui se trouve sur le territoire américain (et par extension ce qui a trait au territoire américain à l’étranger). Donc des américains peuvent écouter vos conversations quand ils veulent et pourquoi pas les interrompre (voir les récents évènements en Égypte).

Voilà qui a de quoi faire réfléchir ceux qui veulent un futur plus libre (version US).

Conclusion: 3 futurs possibles après le cloud computing

1/ La fin d’internet, le début du minitel

Le cloud marketing nous propose « une vie digitale libre, sans contrainte ». La réalité du cloud nous impose une vie enchainée à une connexion Internet et à sa carte de crédit.

En résumé, la réalité du cloud nous ramène à l’époque du Minitel. Je ne veux pas paraphraser Benjamin Bayart, mais pourtant un moniteur sans intelligence relié à un serveur par lequel passe toute l’information, ça s’appelle un minitel.

2/ Le début du marketing de la vie privé

Vos informations sont en ligne. Vous ne les possédez plus. Avez vous vraiment envie qu’elles soient confiées à des agences de publicité ou de marketing direct ? On imagine les pubs contextuelles des prochaines années :

« Cher Monsieur truc, vous venez de perdre un être cher. Mais le sourire peut vous revenir. Avec le programme YadelaJoie, retrouvez votre tonus ! Cliquez ici pour en savoir plus. » « Bonjour Madame Machin, c’est une évidence, vous avez des problèmes de sexe dans votre couple, mais heureusement, le vibro AvanceReculo va vous faire retrouver le sourire ! Achetez ici. » « Vous venez de perdre votre emploi.  Vos amis ne vous parlent plus. Mais grâce aux formations à distance de community manager, retrouvez vite un travail. Vos amis vous envieront. Cliquez ici pour commander. »

Ne riez pas, ça arrive. Et il n’y a pas de lois contre ça.

c) Le début de la singularité ?

Mais tout n’est pas gris dans le cloud. Le cloud est aussi une opportunité extra-ordinaire de développer de nouveaux outils de compréhension des systèmes complexes (économiques, sociaux, etc.). En effet, cette myriade de données accessible facilement va nous obliger à inventer de nouveaux algorithmes permettant de la traiter pour les utiliser.

Ces outils seront-ils bénéfiques pour l’humanité ? On peut, comme Thomas Jamet, penser que non. Pour moi, pourquoi pas, mais seulement si ils sont fabriqués et utilisés par les bonnes personnes. Et comme les bonnes personnes ne sont pas catégorisées par une appartenance sociale, universitaire ou économique, il faudra que ces données soient ouvertes et libres pour que puissent émerger ces nouveaux calculateurs.

“Les changements qu’induisent les technologies remettent en question jusqu’aux cadres conceptuels que nous maîtrisons pour comprendre ces changements” David Weinberger

Mais attention, ces nouveaux outils vont aussi occasionner de nouveaux comportements. Et ces comportements, (comme le veulent ces mathématiques de la complexité) sont imprévisibles. On touche là à la fameuse « singularité » des transhumanistes.  Ce moment où l’humanité va évoluer sans qu’on puisse prévoir comment.

Seulement, je ne suis pas persuadé que les actionnaires de Marc Zuckerberg aient envie de faire évoluer l’humanité dans le bon sens et vous ?

Cyroul

Explorateur des internets et créateur de sites web depuis depuis 1995, enseignant, créateur de jeux, bidouilleur et illustrateur. J'écris principalement sur les transformations sociales et culturelles dues aux nouvelles technologies, et également sur la façon dont la science-fiction voit notre futur.

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11 réflexions sur « « Cloud computing: l’humain reprend le pouvoir. » Dans tes rêves, mouton ! »

  1. « Mais la plus grandes craintes occasionnées par le cloud est celle de la possession de vos données. »

    à moins que tu soit un des rares qui est une connexions fibre symétrique, tu devrais toujours faire confiance à un tiers.

    Apres les maj des microsoft c’est pas du cloud, ou alors tu considères ‘apt-get’ comme un service de cloud.
    Idem pour steam, tu télécharges les jeux chez eux tu te connecte au net une fois de temps en temps mais rien qui ce passe du coté serveur.

  2. Bonjour Cyril,

    J’arrive un peu après la bataille mais, ayant fondé une société de conseil qui s’appuie sur le cloud computing, je voudrais simplement souligné un élément important : la moitié de ton article fait la critique de logiciels à installer sur ton ordinateur local. Dans ce cas, on ne parle pas de cloud mais simplement de logiciel traditionnel mis à disposition via Internet.

    Le cloud, c’est justement quand il te suffit d’un navigateur web pour accéder à tes applis. Pour les entreprises comme pour les particuliers, c’est une véritable libération.

    On peut discuter philosophie et je ne dis pas que le cloud n’a pas ses limites. Mais, au moins, posons bien les termes du débat. Si on suit le modèle cloud, les jeux vidéos n’auront bientôt plus besoin d’être téléchargés ni installés sur nos objets (ordinateurs, tablettes, téléphones…). On n’y est pas encore, c’est tout.

    Les questions que tu soulèves sont très proches de celles qu’ont dû se poser les premiers hurluberlus qui ont confié de l’argent à des Italiens contre un reçu, il y a 1.000 ans. Je crois qu’il faut aussi garder ça à l’esprit.

    Merci pour ton blog.

    1. Salut Olivier,

      J’aime cette analogie bancaire. Et je peux te répondre, qu’aujourd’hui les descendants de ces hurluberlus se disent qu’ils auraient peut-être du garder leur argent sous leur matelas au lieu de payer des frais de gestion imprévus, de voir leur argent s’envoler quand le patron de la banque se casse aux Bahamas, et autres subtilités bancaires qui sont évidemment inattaquables.
      Gardons ça à l’esprit également.

      Ma conclusion c’est que le cloud n’est pas une technologie néfaste. C’est l’usage qu’on en fera et le respect du client final qui permettront d’en faire une révolution technologique utile ou non.

      Par exemple, le cloud computing d’Orange (accès à ses factures en ligne), dont je parle par expérience là : http://www.cyroul.com/perso-pro/brand-destruction/orange-insulte-ses-ex-clients/ montre un bien mauvais côté du cloud. Un côté que pour ma part, je n’ai pas envie d’explorer plus avant.

      1. Je suis bien d’accord avec toi sur ces points.

        Pour Orange, justement, je ne considère pas du tout leurs services comme répondant à la définition du « cloud computing » : entre Gmail et les factures Orange, il y a une forte différence d’utilisabilité.

        1. Définition officielle du Cloud : « Cloud computing is computation, software, data access, and storage services that do not require end-user knowledge of the physical location and configuration of the system that delivers the services. »

          Les « services » client Orange rentrent dans cette catégorie (data access and storage). Mais il serait intéressant maintenant utile d’établir les caractéristiques du cloud utile (et rentrable), versus le cloud opportuniste. Tu t’y colles ?

  3. « et n’attendent plus qu’une requête être accessible »
    petite faute de syntaxe soit remplace être ;)

    sinon super article, très intéressant, et sympa la comparaison entre le cloud et le minitel

  4. Bonjour. Je suis heureux de voir cette vague d’enthousiasme pour le Cloud computing tempérée par une critique lucide et constructive. Je voudrais m’attarder sur les points suivants:

    1. Le Cloud apporte des solutions mais aussi des problèmes nouveaux. Charge aux fournisseurs de réduire les risques au minimum et aux entreprises de choisir les inconvénients qu’elles sont prêtes à assumer. Si cet équilibre n’est pas atteint, nous assisterons à des catastrophes qui ébranleront la confiance. Et ce n’est pas le marketing à outrance qui convaincra les DSI et autres ingénieurs. Nous ne sommes pas fous…

    2. Je suis d’accord avec le parallèle entre le Cloud et le minitel. Mais pour ceux qui ont besoin de grandes puissances de calcul et de disponibilité à un coût maitrisé, c’est une solution séduisante. Je prédis un retour des solutions locales et internes lorsque les grandes puissances de calcul se seront démocratisées. Mais aujourd’hui ce sont les réseaux qui sont sous-exploités.

    3. Le Cloud « personnel » me laisse septique. Le prix du Go de stockage n’a jamais été aussi bas, les ordinateurs personnels n’ont jamais été aussi puissants, les réseaux sociaux permettent de partager avec le monde entier. Je ne vois pas pourquoi, n’en déplaise aux publicité Microsoft, un particulier aurait besoin de service dans les nuages.

    Pour conclure j’ai confiance en l’intelligence collective de l’humanité. Nous saurons tirer parti de ces nouveaux moyens sans perdre notre liberté et notre indépendance.

    1. Merci Yann pour ton commentaire si optimiste.
      J’ai également confiance dans l’intelligence collective de l’humanité. Mais j’ai hélas aussi conscience de l’inclinaison de certains de ses membres à vendre leurs prochains pour de l’argent rapide.

      Et hélas, se faire de l’argent sur le dos des autres n’est pas illégal. Seul le piratage l’est.

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