D.I.Y. FTW !

L’invité du mois est Thomas (que certains appellent Mel ou encore Bookmore). Thomas fait plein de choses dans la vie et sur Internet, même si il n’en parle pas beaucoup (le contraire d’un expert social media quoi). Enseignant et documentaliste (il a monté Cdimagination.net), il est également bricoleur (retrouvez quelques bons tutos DIY sur Instructable) et blogueur sur le très bon de Fais-Moi Jouer où il parle des nouvelles expériences ludiques. Thomas n’arrête pas. Pure produit des années cyber, il mélange l’information, la technologie et le divertissement. Et il m’a fait la gentillesse de parler aujourd’hui de DIY (Do It Yourself), For the Win !

Maintenant que vous avez pu apprécier la philosophie du mouvement DIY à travers le dernier billet de Cyroul, il est l’heure de mettre la main à la pâte ! Cette culture de l’inventivité et de la récup’ remonte à plusieurs centaines d’années, et s’y plonger peut sembler un peu déroutant – d’autant plus aujourd’hui, alors que le nombre de boutiques, de magazines, de sites et de produits dédiés est impressionnant…

Alors pour le coup, on va vous donner quelques pistes (anglophones et francophones) de départ pour vous aider à faire vos premiers pas !

Un Net collaboratif

Si l’acronyme D.I.Y. renvoie à ce que chacun est capable de faire de ses dix doigts, ça ne veut pas dire que chacun se retrouve seul à ses projets, bien au contraire – la notion complémentaire de Do It Together connaît elle aussi son heure de gloire : le site Instructables , une des plus importantes ressources en matière de partage de projets, en est un très bon exemple avec la possibilité pour tous des tutoriels auxquels les autres membres peuvent apporter commentaires et suggestions pour améliorer les réalisations mises en ligne.

La politique « play nice » du site qui implique que tous s’encouragent les uns les autres, les concours régulièrement organisés par les partenaires et une équipe de modérateurs qui anime les différentes communautés par thématiques font de ce site américain un incontournable pour tous, que vous parliez parfaitement la langue de South Park ou pas, que vous ayez déjà une idée de ce que vous voulez réaliser ou que vous soyez à la recherche d’une suggestion pour essayer votre kit Arduino fraîchement reçu.

Une platine Arduino - photo sous CC-BY par Creative Tools

Des objets ouverts

« Mais Arduino », me direz-vous, « c’est quoi ce truc ? ».

Eh bien, si ces dernières années Firefox s’est taillé la part du lion dans le domaine du logiciel libre, disons que l’Arduino en est l’équivalent dans le domaine de l’électronique libre : à l’origine développé pour des étudiants et des artistes pressés de bricoler, cette plateforme de développement remporte un franc succès chez les bidouilleurs de tous niveaux grâce à l’étendue des possibilités qu’elle offre, son petit prix et surtout la disponibilité de schémas électroniques et de programmes sous licence gratuites ouvertes à toutes les modifications.

Surfant sur cette vague, des compagnies comme Adafruit aux Etats-Unis ou Hackable:Devices par chez nous vendent kits de découverte et d’expérimentation pour ceux qui n’ont pas envie de passer du temps à récupérer tous les composants nécessaires eux-même, que ce soit dans une boutique d’électronique…ou dans le matériel en panne qu’on peut trouver sur les trottoirs le jour des encombrants !

Le chaos créatif du NYC Resistor - photo sous CC-BY par Openfly

Des petites communautés qui montent, qui montent…

Tout ça c’est bien gentil, mais si vous êtes obligés d’apprendre tout ça tout seuls avec un livre ou devant votre écran, ça risque de prendre du temps et même si vous avez de grandes chances d’avoir un membre de votre famille qui soit prêt à vous montrer les bases dans un ou plusieurs domaines, rien ne vaut le travail de groupe – et pour ça, quoi de mieux qu’un hackerspace ?

Loin de l’image traditionnelle du pirate informatique qu’on imagine en entendant ce mot, ces labos urbains rassemblent des amateurs autour de projets personnels – les leurs ou ceux d’autres hackers – qui ont en commun l’envie d’apprendre et de créer à partir de technologies détournées dans la joie et la bonne humeur. La bonne nouvelle c’est qu’ils n’existent pas que dans les autres pays : Hackerspaces.org a une belle liste d’espaces en France, et si vous n’en trouvez pas dans votre région, vous pouvez toujours y trouver les outils essentiels pour créer le votre !

Voilà, vous avez tout pour vous lancer – mettez de côté toute timidité, n’hésitez pas à expérimenter, lisez tout ce qui vous passe sous la main, rencontrez des gens, et au-delà du faites-le vous-même et du faites-le ensemble, faites-vous plaisir !

Author: Tom

3 thoughts on “D.I.Y. FTW !

    1. Je suis dans le même cas et pour ce que j’ai pu voir, la plupart des lab accepte les noobzor du moment qu’ils sont curieux et près à mettre les main dans le pâté. Bon article au passage !

    2. Salut Damien ! Comme le dit très bien David-Julien si dessous, la plupart des hacklabs, ateliers et fabeliers accueillent volontiers ceux qui n’y connaissent rien et veulent tout apprendre. Il suffit de se lancer !

      Ces temps-ci, le /tmp/lab/ qui a ses quartiers habituels au Sud de Paris est en résidence à La Gaîté Lyrique tous les Jeudis soir : n’hésite donc pas à y faire un saut armé de tes questions et de tes projets !

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